À l’approche du mouvement national de grève des médecins libéraux prévu du 5 au 15 janvier 2026, les autorités sanitaires et les établissements publics de santé de La Réunion appellent la population à adopter un usage responsable du système de soins. Cette mobilisation devrait entraîner une réduction significative de l’offre de consultations en ville, avec des cabinets fermés ou fonctionnant en effectif réduit.
Dans un communiqué commun, l’Agence régionale de santé La Réunion et les hôpitaux publics indiquent que “l’accès aux consultations médicales de ville sera fortement perturbé du 5 au 15 janvier 2026”. Cette situation pourrait générer des tensions importantes sur l’ensemble du système de santé si les services d’urgence étaient sollicités pour des soins non urgents.
Les établissements hospitaliers rappellent que les services d’urgences du CHU à Saint-Denis et à Saint-Pierre, du CHOR à Saint-Paul et du GHER à Saint-Benoît resteront ouverts et mobilisés. Ils précisent toutefois que ces services doivent être “strictement réservés aux situations urgentes ou vitales”, afin d’éviter une saturation susceptible de retarder la prise en charge des cas les plus graves.
Le communiqué insiste sur le fait que les urgences hospitalières “ne pourront se substituer à la médecine de ville pendant cette période”. Un tri sera donc organisé en amont pour permettre la réorientation des patients dont l’état de santé ne relève pas d’une urgence immédiate. Ces situations pourront faire l’objet d’une prise en charge différée après évaluation, dans un objectif de priorisation des urgences graves et vitales, selon le texte.
En cas de problème de santé aigu, les autorités recommandent fortement de “contacter le 15 avant tout déplacement vers les urgences”, pour obtenir une première évaluation médicale et une orientation adaptée. Le numéro 15 est rappelé comme “la porte d’entrée des appels SAMU et de médecine générale”, permettant un tri dès le premier contact, selon le communiqué.
Pour les soins non programmés, il est conseillé d’utiliser les dispositifs existants lorsque ceux-ci sont opérationnels, comme les maisons médicales de garde ou les centres de soins non programmés, après avoir pris contact en amont. La permanence des soins ambulatoires restera active le soir et les week-ends, mais elle devra être sollicitée “uniquement si l’état de santé ne permet pas d’attendre la réouverture du cabinet du médecin traitant”.
Les patients sont également invités à reporter, lorsque cela est possible, les consultations non urgentes. Les pharmacies peuvent par ailleurs apporter des conseils et assurer certains renouvellements d’ordonnances pendant la période de grève.
À travers cet appel conjoint, les autorités sanitaires et hospitalières rappellent l’importance du civisme et de la solidarité. Elles concluent en appelant chacun à “rester responsable et solidaire pour la santé de tous” durant cette période de fortes tensions sur l’accès aux soins.
MEMENTO.FR
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