Joyau patrimonial endormi depuis des décennies, la Villa du Commandant, située au Barachois à Saint-Denis, entre dans une nouvelle ère. Porté par les groupes Vergoz et Iriben, un ambitieux projet de réhabilitation vient d’être lancé officiellement. À la clé : l’ouverture d’un restaurant Gueuleton, concept dédié aux bons vivants et d’un club privé exclusif. Livraison prévue fin 2026.
Édifiée dans les années 1840, la Villa du Commandant, composée de l’ancienne maison du commandant et des locaux du Génie militaire, s’apprête à renaître après des décennies d’abandon. Propriété de la Ville de Saint-Denis, elle entre dans une phase de reconversion portée par la SCI Comptoir du Barachois, lauréate de l’appel à projets. Un bail emphytéotique de 35 ans a été accordé pour conduire la transformation du site en un pôle de convivialité haut de gamme. « En réhabilitant les lieux, la Ville réaffirme sa volonté de protéger et valoriser son patrimoine foncier historique, tout en lui donnant un nouvel élan économique », a déclaré Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, saluant un projet « de longue haleine » conjuguant histoire, attractivité et développement local.
Gueuleton et club privé : une double offre inédite
À l’origine du projet, le Groupe Vergoz a œuvré à un partenariat avec le Groupe Iriben de Philippe Lariche, pour redonner vie à ce bâtiment classé. Ensemble, ils ambitionnent d’introduire un concept jamais vu sur l’île : au RDC et en R + 1 un restaurant affilié à Gueuleton, marque réputée pour ses établissements conviviaux installés dans des lieux de caractère, en en sous-sol, un club privé réservé aux détenteurs d’une carte de membre.
Gueuleton La Réunion proposera notamment une cave de maturation de viandes et un vivier à langoustes mais aussi quelques plats emblématiques réunionnais, 400 références de vins à déguster sur place ou à emporter et un service traiteur spécialisé dans la cuisson au brasero.
« Notre volonté : appartenir à cette histoire et réactiver ce lieu extraordinaire en proposant une offre totalement inédite » s’entendent les porteurs de projet. Le personnel portera des tenues inspirées du XIXe siècle, un voiturier et un physionomiste compléteront l’accueil. Une scénographie singulière a été confiée à un décorateur parisien travaillant notamment pour Hermès (LVMH), lequel devrait y intégrer nombre de boulets de canon, dans un esprit mêlant patrimoine et audace artistique.
Un chantier ambitieux sous haute surveillance
Les premiers travaux débuteront sous peu avec les interventions de désamiantage et de retrait du plomb. En septembre, tailleurs de pierre et charpentiers entreront en action, sous la supervision de la Direction des Affaires Culturelles de l’Océan Indien (DAC-OI) et des Architectes des Bâtiments de France. Le montant des travaux est estimé entre 3 et 4 millions d’euros. Le projet prévoit la création d’une soixantaine d’emplois.
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