La Sicalait a organisé ce mercredi 2 octobre à Savanna une « Journée du Maïs », mettant en lumière les avancées réalisées dans la culture de cette céréale depuis son introduction à La Réunion en 2020, dans le cadre de la création d’une banque de fourrage. Serge Hoareau, vice-président du Conseil départemental en charge des affaires agricoles, représentait à cet événement le président Cyrille Melchior.
Le soutien financier du Département a été déterminant dans la mise en place de cette banque de fourrage, destinée à sécuriser l’approvisionnement en aliments pour les élevages bovins, ovins, caprins, équins et cervidés de l’île. Avec des besoins évalués à 110 000 tonnes de fourrage par an, la production locale se retrouve souvent sous pression en raison des épisodes de sécheresse. L’objectif fixé est donc d’atteindre 140 000 tonnes annuelles et de garantir des conditions de stockage optimales.
« Le Département s’est engagé aux côtés des éleveurs pour lever certains obstacles, notamment le manque d’équipements agricoles », a rappelé Serge Hoareau. Dans le cadre du Plan de relance économique et sociale lancé en 2020, plus de 1,12 million d’euros ont été débloqués pour soutenir la filière. Ce financement a permis l’acquisition de matériel de fauchage et d’ensilage, essentiels pour améliorer la production et la gestion des fourrages.
Martha Mussard, présidente de la Sicalait, a salué cette aide précieuse : « Grâce au matériel acquis, nous avons fait des progrès notables. En 2024, 2 200 tonnes de maïs ont été récoltées, un résultat très encourageant. » Nicolas Egata-Patché, agriculteur à Savanna, cultive du maïs sur 27 hectares, en alternance avec la canne à sucre. Selon Martha Mussard, « une centaine d’hectares suffirait pour répondre aux besoins en fibre des ruminants. Le maïs est une filière complémentaire à la canne. »
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