En cette rentrée scolaire 2024, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, n’a pas mâché ses mots pour exprimer son inquiétude et son mécontentement face aux orientations actuelles de l’Éducation nationale. Dans un communiqué, dont le Mémento a reçu une coipe, il a dressé un constat alarmant sur l'état de l'école de la République, critiquant vivement la continuité des politiques menées depuis plusieurs années.
Olivier Faure a pointé du doigt une instabilité chronique à la tête du ministère de l'Éducation nationale, marquée par l’alternance rapide de cinq ministres en sept ans. Cette situation, selon lui, symbolise une absence de cap clair pour l’école publique, désormais dirigée par une ministre qu’il qualifie de "démissionnaire", non pas en raison d’un départ formel, mais d’un manque flagrant de nouvelles initiatives pour relever les défis de l’éducation.
Le leader socialiste a également fustigé les mesures annoncées par la ministre, les qualifiant de "cosmétiques" et "inadaptées" aux besoins réels du système éducatif. Parmi ces mesures, la mise en place de groupes de niveau et la révision du brevet des collèges, des décisions qui, selon Faure, ne répondent pas aux enjeux cruciaux de l'école publique.
Le manque de réformes structurelles visant à améliorer le recrutement des personnels, les conditions de travail, et la revalorisation des rémunérations a été particulièrement critiqué. Olivier Faure a déploré l’absence de solutions concrètes pour la titularisation des AESH, un sujet pourtant essentiel pour l'inclusion scolaire.
L'annonce par la ministre de la réduction du budget alloué à l’Éducation nationale pour l’année scolaire a suscité une vive réaction de la part du chef de file socialiste. Avec un déficit de près de 700 millions d’euros, Faure a dénoncé une austérité budgétaire imposée à l’éducation, un domaine qui, selon lui, ne devrait jamais être soumis à de telles restrictions. Pour Olivier Faure, l’école est un investissement d’avenir et non une dépense à réduire, et il a réaffirmé l’importance d’allouer les moyens nécessaires pour assurer la réussite de tous les élèves.
Olivier Faure a réitéré l’engagement du Parti socialiste en faveur d’une école publique forte et ambitieuse, une école capable de transmettre des savoirs, de former des citoyens, et de garantir l’égalité des chances pour tous. "Notre école mérite mieux qu’une simple gestion des affaires courantes", a-t-il martelé, appelant à un véritable changement de cap pour redonner à l’éducation la place centrale qu’elle mérite dans les politiques publiques.
Memento.fr
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