Le Conseil d’administration de l’Établissement public foncier et d’aménagement de la Guyane (EPFAG) a validé l’accélération du transfert de ses missions d’aménagement agricole vers la SAFER Guyane. Ce processus, engagé après la signature d’une convention de partenariat en novembre 2024, s’est concrétisé cette année par la cession de 2 686 hectares de foncier agricole pour un montant total de 1,26 million d’euros.
Depuis sa création en 1996, l’EPFA Guyane a conduit des projets sur près de 7 000 hectares dans le but de soutenir l’agriculture locale. La SAFER Guyane, créée en 2021, dispose désormais de la compétence en matière d’aménagement agricole. La période de transition, qui s’étendra jusqu’au 31 décembre 2026, prévoit une répartition des rôles : l’EPFAG reste maître d’ouvrage des projets inscrits au Programme stratégique de développement 2021-2026, tandis que la SAFER Guyane est associée aux procédures et chargée de lancer les appels à candidatures pour la cession des parcelles.
À partir de 2027, la SAFER deviendra le principal opérateur en aménagement agricole, l’EPFAG se recentrant sur ses missions foncières et urbaines, avec la possibilité d’intervenir pour la SAFER via mandat ou convention.
Les premières cessions concernent les zones de Wayabo, Bassin Mine d’Or et Cacao 300, ainsi que les périmètres de Landau et Yaoni. Pour Iracoubo, une cession globale a été réalisée via les domaines. Cette opération devrait contribuer à la baisse des prix de référence du foncier agricole, tout en intégrant les enjeux environnementaux.
Pour Denis Girou, directeur général de l’EPFA Guyane, « les échanges avec la SAFER Guyane témoignent d’un travail constructif et d’une convergence de vues avec la volonté partagée de faire aboutir la transition foncière en Guyane de manière coordonnée et efficace entre les deux outils du foncier en Guyane ».
De son côté, Chantal Berthelot, présidente de la SAFER Guyane, souligne : « Cet accord permet à la SAFER de piloter l’attribution de foncier agricole sur des surfaces importantes aménagées par l’EPFAG, et ce dès cette année 2025. La réussite d’une passation d’activité de cette ampleur, sans heurts ni blocages, est à souligner. Elle représente un cas exemplaire de coopération interinstitutionnelle, au service du développement agricole durable de la Guyane. »
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