Dans un courrier adressé à la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, plusieurs élus réunionnais appellent à des mesures d’urgence pour soutenir les salariés frappés par l’épidémie de chikungunya.
“Nous souhaitons, par ce courrier, attirer votre attention sur les conséquences sociales et économiques du maintien des jours de carence en cas d’arrêt maladie, dans le contexte de l’épidémie de chikungunya qui frappe actuellement La Réunion”, écrivent-ils.
L’île connaît en effet une situation sanitaire préoccupante avec plus de 100 000 personnes déjà infectées depuis le début de l’année, selon l’Agence régionale de santé. “La semaine du 7 au 13 avril a enregistré plus de 12 000 arrêts maladie, un chiffre en forte hausse, traduisant l’impact direct de l’épidémie sur les travailleurs de tous les secteurs”, précisent les signataires.
Ils dénoncent la “double peine” subie par les salariés, contraints de s’arrêter pour raisons médicales tout en voyant leurs revenus amputés par les jours de carence, soit trois jours dans le privé et un jour pour les agents publics.
Les parlementaires soulignent que lors de la crise sanitaire du Covid-19, le gouvernement avait suspendu ces jours de carence afin de limiter la propagation du virus et de ne pas pénaliser les malades. Ils estiment que “la gravité de la situation actuelle à La Réunion justifie une attention comparable” et demandent à l’État s’il envisage une suspension temporaire pour alléger la pression sociale et économique sur les foyers réunionnais touchés.
Memento.fr
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