Face à la recrudescence des cas de chikungunya à La Réunion et à une forte pression sur les capacités hospitalières, le Centre Hospitalier Universitaire de l'île a annoncé ce 4 avril le déclenchement de son Plan Blanc. Cette mesure exceptionnelle vise à adapter en temps réel le fonctionnement des hôpitaux afin de répondre à une situation jugée critique.
"Le CHU de La Réunion a décidé d’activer son plan Blanc" pour faire face à "une accélération significative de l’activité de prise en charge des patients atteints de chikungunya", mais aussi à "une situation de tension persistante concernant la disponibilité des lits d’hospitalisation à l’échelle des deux sites du CHU" et à "une augmentation très importante de l’activité des services d’accueil des urgences depuis plusieurs jours".
Selon la direction de l’établissement, "cette décision a été prise [...] en concertation avec la Présidence de la CME et l’ARS", alors que l’épidémie en cours accentue les difficultés déjà existantes. Le site Sud du CHU enregistre jusqu’à "170 passages/jour [...] dont 18 à 25 liés au chikungunya", tandis que la saturation des lits pousse à "l’ouverture de lits supplémentaires" et à un appui ponctuel par le secteur privé.
Le plan blanc permet notamment "une mobilisation ciblée du personnel, l’adaptation des unités, la déprogrammation d’activités non urgentes, et de solliciter des renforts médicaux via la Réserve Sanitaire", tout en s’appuyant sur "la cellule de gestion des lits territoriale" pour optimiser la répartition des patients.
Par ailleurs, l’établissement note une "tension croissante sur les ressources humaines, avec un taux d’absentéisme élevé (jusqu’à 35 absences par jour liées au chikungunya)" et "des répercussions sur l’ensemble des filières de soins, du fait de déprogrammations répétées".
En remerciant ses professionnels pour leur engagement, le CHU "appelle la population à un usage raisonné des services d’accueil des urgences hospitalières", afin de limiter l’engorgement des structures déjà fortement sollicitées.
memento.fr
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