Dans un courrier adressé au président du Conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani le 5 mai et diffusé simultanément aux médias, le conseiller départemental de Pamandzi M. Zaidani déplore, selon ses termes, « qu’aucune mesure de précaution pour lutter contre le coronavirus n’a été déployé dans « nos » navires qui embarquent des milliers de passagers chaque jours », regrettant notamment l’absence d’une signalétique de distanciation.
Le Conseil départemental rappelle que les questions liées à l’information et à la sensibilisation des usagers ont été sa préoccupation première dès la mi-mars avec la pose de bâches (le 11 mars) sur les gestes barrières, la diffusion de spots en mahorais et en français, une sensibilisation des salariés du STM et même de certains usagers ….
S’agissant d’une véritable crise sanitaire, un équipement rapide des navires et des gares en savons et solutions hydro-alcooliques a été assuré, de même qu’une désinfection quotidienne des barges dans des créneaux horaires qui gênent le moins possible les usagers. La limitation de la capacité d’accueil des barges a été mise en place. Parler de l’absence de protocole relève donc d’une dommageable méconnaissance des dispositifs instaurés…
Depuis la mise en place du confinement, mesures accentuées par le couvre-feu général, le nombre des rotations a été diminué logiquement en lien étroit avec le représentant de l’Etat, les déplacements étant de fait beaucoup moins nombreux. Le Président du conseil départemental a d’ailleurs mis en place la gratuité de la barge pour les piétons et les véhicules de soignants et des forces de sécurité durant cette période.
Depuis quelques jours, nous observons à Mayotte un phénomène de déplacements en augmentation, alors même que la date officielle du déconfinement n’est pas officiellement connue. Si le Conseil départemental se met en ordre de marche pour préparer ce déconfinement dans les meilleures conditions depuis de longues semaines, il ne peut être tenu pour responsable – malgré des messages répétés de l’Etat comme des autorités sanitaires – du non-respect de ces mesures qui se traduisent effectivement par des affluences excessives aux heures de pointe.
Au-delà des initiatives prises par le STM et le Conseil départemental (comme la limitation de capacité des navires), ceux-ci se réfèrent en outre avant tout aux directives nationales transmises par les autorités. En ce sens, ils sont pleinement "à jour" de ce qui doit être fait réglementairement et dans l'attente de la parution officielle de nouvelles mesures destinées aux transports en commun afin de préparer au mieux l'après-confinement et les mesures qui en découleront.
Les entrées et sorties des navires relèvent aussi, en l’absence de pouvoirs de police départementaux, du civisme et de la responsabilité de chacun, maintes fois rappelés dans tous les messages.
Le Conseil départemental travaille d’ailleurs, de son côté et au-delà de ses compétences propres, à venir en appui des autorités locales sur des messages civiques dans cette période difficile à vivre pour les habitants et les usagers. Comme employeur, il salue au passage le rôle des agents mobilisés et impliqués au quotidien pour assurer un service de qualité.
Venir pointer des failles ou supposées telles sans mettre en face les mesures et les moyens qui y ont été consacrés est un exercice un peu facile !
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