La troisième conférence ministérielle des pêches s’est tenue du 25 au 28 février 2025 aux Seychelles, sous l’égide de la Commission de l’océan Indien (COI), avec le soutien de l’Union européenne (UE) et du programme ECOFISH. L’événement a permis de réaffirmer l’engagement des États de la région dans la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) et d’acter la pérennisation du Plan Régional de Surveillance des Pêches (PRSP).
Créé en 2007, le PRSP vise à dissuader, combattre et éliminer la pêche illégale dans la zone du sud-ouest de l’océan Indien, qui couvre 7,23 millions de km2 et représente un enjeu économique majeur, avec des ressources halieutiques estimées à 50 milliards d’euros. Aujourd’hui, ce plan regroupe neuf États participants : Comores, France/La Réunion, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Seychelles, Somalie et Tanzanie.
Lors de cette conférence, les participants ont acté la poursuite du processus d’institutionnalisation du PRSP, avec notamment la création d’un Centre Régional de Coordination chargé du suivi, du contrôle et de la surveillance des pêches.
Le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue des Seychelles, Jean-François Ferrari, a mis en avant l’importance de cette coopération, soulignant que la pêche INN impacte non seulement l’économie, mais aussi la sécurité alimentaire et la biodiversité. Il a réaffirmé l’engagement des Seychelles à soutenir la gouvernance maritime régionale et à faire de l’océan Indien occidental un espace où le droit international et la coopération prévalent.
De son côté, Edgard Razafindravahy, secrétaire général de la COI, a rappelé que le PRSP a déjà été récompensé au niveau international pour son efficacité et son impact. Il a insisté sur l’importance de renforcer les partenariats et la responsabilité partagée pour assurer un avenir durable à la pêche dans la région.
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