En déplacement à La Réunion, le Ministre des Outre-mer Manuel Valls a confirmé le 7 avril un soutien financier renforcé à destination des agriculteurs sinistrés, notamment via une aide exceptionnelle dédiée à la filière canne. Une annonce saluée par Cyrille Melchior, qui en appelle à une mobilisation durable de l’État et de l’Europe pour soutenir le monde agricole réunionnais.
Après une première rencontre à Villèle, Manuel Valls a de nouveau échangé avec les acteurs du secteur à la préfecture. Il y a présenté "la mise en œuvre d’aides graduelles en fonction des dégâts subis dans les exploitations afin de relancer la prochaine campagne", ainsi qu’"une enveloppe exceptionnelle pour la filière canne". L’aide forfaitaire annoncée "comprise entre 350 et 750 € par hectares selon le niveau de pertes" a été accueillie comme une première réponse aux attentes exprimées par les professionnels.
Présent lors de cette réunion, Cyrille Melchior, président du Conseil départemental, a salué les annonces tout en appelant à rester mobilisé. "L’État doit continuer à prendre la mesure des difficultés auxquelles le monde agricole réunionnais est confronté", a-t-il affirmé, se disant "vigilant et mobilisé pour accompagner la mise en œuvre des aides annoncées, dans les meilleurs délais".
Le Département, de son côté, rappelle avoir agi en amont. "Le Département a fait preuve de réactivité et s’est engagé à avoir une transparence totale dans le traitement des dossiers", a souligné Cyrille Melchior. "Plusieurs réunions relatives aux dispositifs d’aides et d’accompagnement mobilisés par la Collectivité ont été organisées dans les quatre coins de l’île. À ce jour, plus de 200 dossiers ont été reçus. Les premiers paiements [...] interviendront au cours de cette semaine".
Le président du Département a également interpellé le ministre sur un point stratégique : "la nécessité de mobiliser davantage les crédits européens". Déjà évoquée la veille lors de sa rencontre avec Raffaele Fitto, Vice-président exécutif de la Commission européenne, cette proposition vise à renforcer les moyens à disposition du secteur agricole pour relever les défis de la souveraineté alimentaire et de la transformation locale.
"Qu'il s'agisse de répondre à l’urgence mais aussi pour pouvoir relever le défi des grands enjeux de la souveraineté alimentaire – notamment en matière de transformation et de stockage – l’État doit mobiliser les fonds européens", a insisté Cyrille Melchior.
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