Depuis le 1er octobre 2025, l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de Guadeloupe a changé de dénomination pour devenir l’Escadron départemental de contrôle des flux (EDCF). Cette transformation marque une évolution stratégique de la gendarmerie nationale, destinée à mieux répondre aux nouvelles formes de criminalité et à l’évolution des besoins de protection d’une population de plus en plus mobile.
À partir de 2026, cette nouvelle unité intégrera également la brigade nautique de Pointe-à-Pitre et celle de Gourbeyre, appelée à devenir opérationnelle au cours de l’année. L’objectif affiché est triple :
Les missions de l’EDCF reposent sur la réactivité et l’expertise des militaires, appuyées par le maillage territorial dense de la gendarmerie, présente sur 90 % du territoire, compétente sur 80 % du réseau routier et couvrant plus de 90 % des littoraux.
Cette réorganisation s’inscrit dans une adaptation globale face à une criminalité désormais multiforme et itinérante, qui touche l’ensemble du territoire. Trafics de stupéfiants, contrebande, vols de véhicules, fraude documentaire ou immigration clandestine : les réseaux criminels empruntent toutes les voies de circulation — routières, aériennes et maritimes — pour échapper aux contrôles.
Face à ces mutations, la gendarmerie opère un changement de posture et une montée en puissance opérationnelle. Au-delà d’un simple changement d’appellation, il s’agit d’un dispositif plus offensif, visant à accroître la couverture du territoire et à maximiser l’efficacité des interventions.
Le rattachement des brigades nautiques vise à mieux cibler les trafics transitant par le littoral, sachant que 80 % du narcotrafic emprunte les voies maritimes. Ce renforcement permettra d’intensifier les contrôles sur les ports secondaires, les ports de pêche et les zones côtières sensibles.
La sécurité routière demeure toutefois une mission historique de la gendarmerie, assurée en Guadeloupe par trois brigades motorisées (BMO) situées à Saint-Claude, Pointe-à-Pitre et Le Moule. Composées de 27 motocyclistes, elles interviennent dans la prévention routière, le contrôle des flux et des véhicules, les escortes de sécurité, et plus largement, la protection des usagers.
En parallèle de la lutte contre la criminalité organisée, le contrôle des flux a également pour vocation de garantir la sécurité et la liberté des déplacements, notamment par des contrôles renforcés dans les transports en commun, afin de lutter contre les délinquants ciblant les voyageurs ou le fret.
memento.fr


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