L’Assemblée nationale a adopté la suppression du coup de rabot initialement prévu sur la LODEOM dans le projet de loi de finances 2026. Philippe Naillet, député de La Réunion, s’est félicité de cette décision, indiquant avoir voté « la suppression du coup de rabot prévu sur le dispositif LODEOM dans le projet de loi de finances 2026 ». Le gouvernement renonce ainsi à l’économie de près de 350 millions d’euros inscrite dans le texte initial.
Cette issue favorable est le résultat d’un « combat déterminé mené par les députés ultramarins socialistes », qui avaient obtenu dès le 15 octobre un engagement du Premier ministre reconnaissant les limites de la réforme envisagée. Le maintien du dispositif constitue, selon le député, « une étape cruciale dans la défense des outils indispensables au développement de nos régions ».
Philippe Naillet rappelle que les économies ultramarines, fragilisées par leur structure et composées majoritairement de TPE et de PME, dépendent fortement de la LODEOM. Entre juin 2024 et juin 2025, 2 605 défaillances d’entreprises ont été recensées en Outre-mer, dont 1 098 à La Réunion, soit une hausse de 15,5 % en un an, notamment dans la construction, la restauration et le commerce.
Déjà rejeté en commission, le projet de réduction des exonérations sociales a une nouvelle fois rencontré une opposition ferme en séance publique. « Le débat de ce jour est venu confirmer l’opposition de la représentation nationale à toute réforme précipitée », souligne le député.
Philippe Naillet appelle toutefois à la poursuite du travail parlementaire. Il insiste sur la nécessité que « les études d’impact promises par le Premier ministre soient transmises dans les meilleurs délais », afin d’évaluer précisément les effets des réformes envisagées. Il estime qu’« une simplification du dispositif LODEOM peut être envisagée » mais « ne pourra se construire que dans la concertation », en associant les parlementaires ultramarins et les acteurs économiques des territoires concernés.
Alors que le projet de loi de finances 2026 doit désormais être examiné par le Sénat, le député de la première circonscription de La Réunion affirme rester « particulièrement vigilant pour que les engagements pris soient respectés et que nos territoires frappés par des crises successives ne soient pas de simples variables d’ajustement des politiques budgétaires ».
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