Le non-lieu prononcé par deux juges dans le scandale du chlordécone a suscité chez les Antillais un vent de colère qui va accroître leur défiance vis-à-vis de l'Etat, observe le politologue de l'université des Antilles Justin Daniel. Q: Qu'est-ce qui explique la colère suscitée par la décision, pourtant attendue, de la justice de classer ce qu'elle a pourtant qualifié de "scandale sanitaire" ? R: Le sentiment pour une bonne partie de la population que d'avoir été empoisonnée par l'utilisation de cette molécule (un pesticide autorisé dans les bananeraies jusqu'en 1993, ndlr) doit donner lieu à une décision de justice. Et aujourd'hui on n'en prend pas du tout le chemin....
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