Bacar Ali Boto, candidat sans étiquette aux municipales à Mamoudzou, fait du porte-à-porte dans les cases en tôle habitées essentiellement par les étrangers clandestins. Comme lui, beaucoup d'aspirants-maires de Mayotte font du charme aux naturalisés récents. "Ailleurs, la population autochtone reste majoritaire. Mais à Mayotte, c'est le contraire (48 % de la population est de nationalité étrangère selon le recensement Insee en 2017, ndlr)", rappelle Bacar Ali Boto, à quelques jours du premier tour. "Les enfants de ces étrangers sont devenus Français. A long terme, les étrangers et les Français d'origine étrangère seront majoritaires. Si on les considère comme une menace, si on les maltraite, s'il y a deux sociétés qui se développent en parallèle, il y aura un esprit de vengeance, ce sera la guerre", affirme le candidat...
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