L’ancien directeur du Journal de l’île de La Réunion (JIR), Jacques Tillier, a été condamné pour injures et diffamation à l’encontre de Huguette Bello, présidente du Conseil régional de La Réunion. Absent de l’audience et non représenté par un avocat, l’éditorialiste a écopé d’une amende de 3 000 euros, à laquelle s’ajoutent 2 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 euros au titre des frais d’avocat de la partie demanderesse.
Cette décision intervient plusieurs mois après la liquidation du JIR, un journal qu’il dirigeait depuis de longues années et dont la faillite semblait devenue inéluctable, notamment en raison de sa gestion controversée et de ses prises de position souvent virulentes. Le tribunal a jugé les propos de Tillier particulièrement attentatoires à l’honneur de la présidente de Région, estimant qu’ils dépassaient les limites de la liberté d’expression.
Ayant quitté La Réunion depuis plusieurs mois, la mise en œuvre de cette condamnation pourrait toutefois s’avérer complexe, mais elle marque symboliquement la fin d’une époque pour un personnage longtemps redouté dans le paysage médiatique local.
Pour un observateur avertit « cette décision illustre une volonté de rétablir un certain équilibre et une forme d’éthique dans la presse réunionnaise, fragilisée par des années d’excès éditoriaux de ce personnage » et de préciser « la justice rappelle que la liberté de la presse ne saurait être le paravent de l’injure ni de la diffamation ».
GGLP

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