L’Agence Régionale de Santé (ARS) de La Réunion alerte sur une recrudescence inquiétante de la coqueluche sur l’île et recommande une intensification de la vaccination pour limiter la propagation de cette maladie particulièrement dangereuse pour les nourrissons.
“Une forte recrudescence de la coqueluche est observée à La Réunion : depuis janvier 2025, 31 cas ont déjà été recensés, contre seulement 2 cas en 2024 sur une période équivalente.” Cette hausse significative inquiète les autorités sanitaires, d’autant plus que la coqueluche peut être mortelle pour les nourrissons qui ne sont pas encore protégés par la vaccination.
L’ARS rappelle que “cette maladie peut être très grave, voire mortelle, chez les nourrissons qui ne sont pas encore protégés par le vaccin.” Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, elle insiste sur la nécessité pour les femmes enceintes de se faire vacciner dès le deuxième trimestre de grossesse. “La vaccination reste le moyen le plus efficace de protéger le bébé à naître.”
Une transmission rapide et des risques accrus
La coqueluche est une infection bactérienne respiratoire très contagieuse qui se propage par la toux et les éternuements. “Elle se manifeste classiquement par des quintes de toux importantes et répétées, pouvant durer plusieurs semaines, ainsi que par des vomissements déclenchés par la toux.” Chez les nourrissons, la maladie peut s’aggraver, entraîner un essoufflement et nécessiter une hospitalisation.
En 2024, les indicateurs de surveillance avaient déjà signalé une augmentation des cas, avec “27% des signalements concernant des nourrissons” et “une progression des passages aux urgences par rapport aux années précédentes, affectant principalement les enfants de moins de 1 an (48%).”
Un appel à la vaccination pour tous les publics à risque
“La vaccination vise à réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche, qui surviennent essentiellement chez les bébés.” Obligatoire en France depuis 2018 pour tout nourrisson à partir de 2 mois, elle est également fortement recommandée pour les femmes enceintes et l’entourage des nouveau-nés.
“L’enquête de couverture vaccinale effectuée à La Réunion en 2022 faisait le constat, pour les jeunes adultes (19-28 ans), d’une insuffisance de la couverture vaccinale pour les valences DTP et coqueluche, en lien avec des rappels vaccinaux non réalisés (74,3% de couverture pour le DTP contre 36,7% de couverture pour la coqueluche).”
L’ARS recommande ainsi que les rappels vaccinaux soient effectués “chez les adultes à 25 ans, puis à 45 ans et tous les 10 ans à partir de 65 ans,” ainsi que pour certaines catégories de professionnels comme “les personnels soignants, ceux en contact avec des nourrissons de moins de 6 mois et les travailleurs de la petite enfance.”
Les gestes à adopter en cas de symptômes
Si une personne présente des symptômes persistants de la coqueluche, notamment “une toux persistante de plus de 7 jours,” elle doit consulter rapidement son médecin. “Il est recommandé de respecter les gestes barrières : se laver les mains, tousser dans son coude, porter un masque.”
En cas de confirmation de la maladie, l’ARS insiste sur l’importance d’informer rapidement l’entourage familial et professionnel, afin que les personnes exposées puissent consulter un médecin et mettre à jour leur vaccination si nécessaire.
Avec cette alerte, les autorités sanitaires espèrent enrayer la propagation de la coqueluche sur l’île et éviter des complications graves, notamment chez les plus vulnérables.
0 COMMENTAIRE(S)