À l’ouverture du Salon de l’Investissement Immobilier (SIMI), Inovista a organisé une conférence intitulée « Croissance et résilience : la dynamique immobilière ultramarine », réunissant plus de cinquante professionnels de l’immobilier, parmi lesquels des investisseurs, des financeurs, des promoteurs, des constructeurs, des utilisateurs, des notaires et des avocats.
La présentation a débuté par un état des lieux chiffré des territoires ultramarins. Les départements et régions d’outre-mer regroupent près de 2,3 millions d’habitants, avec une croissance démographique particulièrement marquée en Guyane, à Mayotte et à La Réunion. Le parc d’immobilier d’entreprise représente environ 7,6 millions de mètres carrés, répartis entre 4 millions de m² à La Réunion, 1,4 million de m² en Guadeloupe, 1,2 million de m² en Martinique, 750 000 m² en Guyane et 257 000 m² à Mayotte.
Les données présentées montrent que la production d’immobilier d’entreprise reste limitée au regard de la croissance des territoires. Pour 100 m² de logements construits, seuls 25 m² d’immobilier d’entreprise sont produits en moyenne. Pour accompagner les trajectoires économiques, les besoins sont estimés à plus de 2,6 millions de mètres carrés supplémentaires, dont environ 330 000 m² à La Réunion, 280 000 m² en Guadeloupe, 290 000 m² en Martinique, plus de 400 000 m² en Guyane et près de 1,3 million de m² à Mayotte. À l’échelle de l’ensemble des territoires ultramarins, les mises en chantier d’immobilier d’entreprise atteignent en moyenne 37 000 m² par an, avec des variations comprises entre 10 000 et 100 000 m² selon les années.
La conférence a également mis en évidence la structure de la demande. Les besoins concernent principalement les bureaux, les locaux d’activités, les plateformes logistiques et les programmes mixtes, portés par les filières logistiques, agroalimentaires, industrielles, énergétiques et les services publics. Dans les zones les plus matures, les valeurs locatives se maintiennent à des niveaux élevés, dans un contexte de vacance limitée et de stabilité des utilisateurs.
Les rendements observés sur les marchés ultramarins ont également été présentés. Les taux prime se situent entre 7,5 % et 9 % à La Réunion, entre 7,5 % et 10 % en Martinique et entre 7,5 % et 11 % en Guadeloupe, alors que les grandes métropoles hexagonales affichent des niveaux compris entre 5,5 % et 6 %.
Plusieurs opérations en cours ou en développement ont illustré ces dynamiques. Ont notamment été évoqués des programmes tertiaires en centralité urbaine, des zones d’activités régionales, des projets logistiques en reconversion et des opérations de restructuration d’immeubles existants. Un projet mixte associant hôtel et bureaux, situé à proximité de l’aéroport de Fort-de-France, a également été présenté.
En conclusion, Vincent Le Baliner a rappelé la vision d’Inovista pour les territoires ultramarins, indiquant que « les territoires ultramarins disposent de fondamentaux démographiques robustes, d’une économie réelle solide et d’un parc immobilier engagé dans une phase de modernisation ».
memento.fr
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