Le Conseil départemental de Mayotte a tenu, ce 13 août, à clarifier sa position après les déclarations du secrétaire départemental de Force Ouvrière (FO) lors du JT de Mayotte la Première. Le syndicat avait notamment évoqué un projet de privatisation de la Direction des Transports Maritimes (DTM) qui entraînerait, selon lui, une hausse des tarifs fixés par un prestataire privé.
“Contrairement aux affirmations relayées, il n’a jamais été envisagé de procéder à une privatisation de la Direction des Transports Maritimes”, selon le Département. L’institution précise qu’il s’agit d’“une régularisation juridique” imposée par les rappels de la Chambre régionale des Comptes depuis 2017, visant à mettre la DTM en conformité avec la loi pour éviter des risques, notamment pénaux.
La piste privilégiée est la création d’un établissement public appartenant au Département, administré par un conseil d’administration composé d’élus. “En aucun cas, un privé n’aura la faculté de fixer des tarifs de service public à sa guise”, selon la déclaration de l’institution. Les prix resteraient fixés par l’Assemblée délibérante.
Le Département insiste aussi sur le fait que la question du marché de gestion de la billetterie de la DTM est distincte de la réflexion sur son statut. Ce marché public, d’une durée d’un an renouvelable, répond à la fois à des urgences de gestion et à un projet plus large de mobilité intégrée, permettant par exemple à un usager de voyager de son village jusqu’à l’aéroport avec un seul billet.
“Le Département confirme qu’aucun agent, titulaire ou contractuel, ne sera laissé pour compte”, selon le responsable, soulignant que le projet global vise à créer des emplois et non à en supprimer. Le marché a toutefois été suspendu afin de vérifier certaines dispositions contractuelles, après saisie d’autres organisations syndicales.
L’exécutif départemental réaffirme son engagement en faveur de “la transparence, de la continuité du service public et de l’intérêt général du territoire”.
Memento.fr
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