Face à la montée des violences en Martinique ces derniers jours, marquée par des pillages, des destructions d'entreprises et des incendies, le MEDEF Martinique tire la sonnette d'alarme et appelle à une cessation immédiate des troubles. L’organisation patronale met en garde contre les conséquences graves de ces actes sur l'économie locale, déjà fragilisée par la crise, et sur l’emploi.
La présidente du MEDEF Martinique, Catherine Rodap, s’est exprimée fermement sur la situation : « Nous comprenons les difficultés liées à la vie chère, mais détruire les entreprises martiniquaises n’apporte aucune solution, bien au contraire. Ces violences mettent en péril des centaines d’emplois et fragilisent encore davantage notre économie. » Selon l’organisation, plus de 171 bâtiments ont été touchés par les récents événements et une cinquantaine d’entreprises ont déjà déposé des demandes de chômage partiel, impactant directement plus de 1000 emplois.
Le MEDEF Martinique rappelle que la seule voie pour sortir de la crise actuelle est la négociation. « Le processus de dialogue engagé doit se poursuivre, car il est le seul à pouvoir aboutir à des solutions concrètes, comme la baisse des prix », insiste Catherine Rodap. Les tables rondes organisées par la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) demeurent, selon l'organisation, l’espace le plus approprié pour discuter des problématiques liées à la vie chère.
Le syndicat des entreprises martiniquaises alerte également sur les effets contreproductifs des violences. « S'attaquer aux commerces, c'est se tromper de cible », explique le MEDEF, soulignant que les causes de la cherté des prix sont multiples, notamment liées à l'éloignement géographique de l'île, à la dépendance aux importations et aux spécificités du marché local, comme l’octroi de mer.
Au-delà de la perte d'emplois, ces violences exacerbent la précarité. « Pour les salariés dont les emplois ou les biens ont été détruits, la lutte contre la vie chère perd tout son sens », déplore Catherine Rodap, appelant à la responsabilité de tous les acteurs concernés. Selon elle, les récentes destructions ne font qu'aggraver la situation et compliquent la tâche des employeurs, qui peinent à assurer la sécurité de leurs salariés.
Le MEDEF Martinique, qui représente plus de 10 000 salariés et 350 entreprises, appelle donc à une fin immédiate des violences et invite les partenaires sociaux à reprendre le dialogue dans un cadre pacifié. « Il est impératif de ne pas fragiliser davantage le tissu économique de notre territoire », conclut la présidente, réaffirmant l’engagement de son organisation à trouver des solutions pérennes pour soutenir les entreprises et les salariés martiniquais.
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