Une enquête pour « dégradations graves en raison de l’appartenance à une race ou à une religion » a été ouverte en Polynésie française après la dégradation de la synagogue de Papeete, survenue jeudi, a annoncé le parquet.
Le quotidien local Tahiti Infos avait reçu dans la journée un appel anonyme indiquant que du « sang des Palestiniens » se trouvait sur les grilles du lieu de culte. Le lendemain, un correspondant sur place a constaté que des jets de peinture rouge avaient visé l’édifice, en particulier une étoile de David. « La couleur utilisée et le fait que les signes religieux aient été ciblés laissent penser que l’auteur savait qu’il visait une synagogue et la religion juive », a précisé la procureure de la République à Papeete, Solène Belaouar.
Ces dégradations sont passibles de quatre ans d’emprisonnement. Aucune revendication n’a été formulée et aucun indice ne permet de qualifier l’acte de terroriste, mais toutes les pistes restent étudiées, selon le parquet.
Un membre de la communauté juive locale, qui compte environ une centaine de personnes, s’est dit « choqué » par cet incident. « Je vis en Polynésie depuis 60 ans et c’est la première fois que la communauté est visée », a-t-il déclaré. Il a évoqué un climat d’inquiétude lié au contexte au Proche-Orient.
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