Le Planning familial a dénoncé lundi la baisse de ses financements publics, qui risque d'entraîner des fermetures de ses centres de santé sexuelle, menaçant l'accès à ce service partout en France.
"L'État et les collectivités territoriales se désengagent financièrement progressivement", déplore le Planning familial, qui regroupe 82 associations, présentes en métropole et dans les départements et régions d'Outre-mer (DROM). Il observe "des baisses et des coupes budgétaires partout sur le territoire". "On n'en est qu'au début, c'est important de se mobiliser tout de suite", a déclaré lors d'une conférence de presse Sarah Durocher, présidente de l'association féministe, qui appelle les pouvoirs publics à réagir.
Baisse de 10 % du montant des subventions du département du Loiret, réduction de 20 % de celles de la Drôme et suppression totale de celle du Conseil régional des Pays de la Loire : pour l'heure, neuf associations du réseau sont concernées par ces diminutions de subventions. Accès à la contraception gratuite, à l'avortement... "S'attaquer au Planning familial, c'est une attaque directe contre les droits sexuels et reproductifs", a souligné Sarah Durocher. Elle se dit "inquiète" pour le public accueilli et pour l'avenir de l'association.
Le Planning familial touche 500 000 personnes chaque année par ses différentes actions. Il mène notamment des animations en milieu scolaire et des consultations médicales. Ces coupes budgétaires sont "des choix politiques", selon l'association. Ils s'inscrivent dans un "contexte global" de remise en cause des droits des femmes et des personnes LGBT+. Face à ces baisses de budget, le Planning familial lance une campagne de soutien sur internet, via notamment la création d'une cagnotte.
Depuis 1956, l'association féministe milite pour un accès inconditionnel à la contraception, à l'avortement, à l'éducation à la sexualité et lutte contre les violences et discriminations liées au genre et à l'orientation sexuelle.
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