La 3e Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC-3), qui s’est tenue à Nice, a été marquée par l’engagement clair et coordonné des États membres de la Commission de l’océan Indien (COI). Réunis autour d’une ambition commune, ces pays insulaires ont affirmé leur volonté de faire de la région un territoire d’application concrète du Plan d’action de Nice, avec des actions ciblées sur la connaissance scientifique, la gouvernance marine et la lutte contre la pollution.
« La région de la COI sera un espace de pleine application du Traité BBNJ », a déclaré M. Azali Assoumani, président de l’Union des Comores et président en exercice de la COI, ajoutant que son pays procèdera à la ratification du traité « d’ici juillet 2025 ». Tous les États membres sont signataires du Traité BBNJ, qui encadre la conservation de la biodiversité dans les eaux internationales, au-delà des juridictions nationales.
Le président malgache, Andry Rajoelina, a mis en avant « la coopération régionale à travers la COI », notamment pour « la lutte contre la pêche illégale et le développement de l’économie bleue ». Cette volonté se traduit déjà sur le terrain : une mission de surveillance des pêches, soutenue par l’Union européenne, a permis l’arrestation d’un navire sri-lankais en situation de pêche illégale dans les eaux malgaches.
De son côté, le Premier ministre mauricien, Navinchandra Ramgoolam, a souligné l’impact des projets ExPLOI et RECOS de la COI, dédiés à la lutte contre les déchets plastiques et à la résilience des communautés côtières. Il a insisté sur l’importance d’investir davantage dans les sciences marines pour « guider les politiques publiques, innover, protéger les écosystèmes et développer l’économie océanique ».
À travers sa participation active à l’UNOC-3, le Secrétariat général de la COI a multiplié les interventions lors d’événements parallèles. Parmi eux : un atelier avec l’IRD sur la gestion des aires marines protégées, un panel avec l’OCDE sur la coopération insulaire, ou encore la présentation du Parlement des jeunes de l’Indianocéanie, lancé en avril dernier.
La délégation a aussi mis en avant des initiatives phares comme la campagne océanographique avec Plastic Odyssey, la feuille de route régionale sur l’économie circulaire ou encore le plaidoyer pour la mise en place d’un mécanisme de responsabilité élargie du producteur.
Les représentants des pays de la COI ont réaffirmé leur volonté de contribuer à l’objectif « 30x30 » : classer 30 % des zones marines nationales en aires marines protégées d’ici 2030.
En partageant leurs initiatives et leurs bonnes pratiques, les États membres de la COI entendent faire de l’océan Indien un modèle de coopération régionale et de résilience face aux enjeux climatiques et environnementaux. « La région un exemple de coopération, de résilience et de solidarité face aux défis du climat et de l’environnement. »
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