Le député Philippe Naillet a transmis un communiqué au Mémento à quelques jours de la nomination du gouvernement Barnier et de la présentation du budget 2025. Il a exprimé ses inquiétudes concernant la continuité de la politique libérale menée depuis 2017, qu'il estime être responsable de la fracture sociale en France et dans les territoires ultramarins.
Face à la perspective d'un budget de rigueur, voire d'austérité, Naillet s'oppose fermement à ce que les Réunionnais en subissent les conséquences. Il attribue la situation actuelle de la dette et du déficit aux choix politiques et économiques du président Emmanuel Macron et de ses gouvernements successifs, citant notamment les "cadeaux fiscaux aux plus riches" et la politique de l'offre.
La situation économique et sociale à La Réunion est déjà très tendue, souligne le député. Les chiffres sont préoccupants : les défaillances d'entreprises ont atteint 874 pour l'année 2023 et déjà 1019 au premier semestre 2024, soit une augmentation de 51,4%. L'inflation sur un an est de 2,5%, supérieure à celle de la métropole, et le taux de chômage s'élève à 19%, contre seulement 7,3% en hexagone.
La filière du BTP est particulièrement touchée, avec une production de logements au plus bas. Sur 45 000 demandes de logements sociaux, seulement 1 650 ont été livrés en 2023. Face à cette situation, Philippe Naillet s'engage à veiller à ce que le budget 2025 pour les Outre-mer ne touche pas aux dispositifs d'aide aux entreprises locales, insistant sur le besoin de stabilité et de prévisibilité pour le monde économique réunionnais.
En tant que rapporteur de la Mission Outre-Mer, Naillet entend mettre l'accent sur l'insertion, un enjeu crucial à La Réunion où le chômage et le sous-emploi restent trop élevés. Il prévoit également de remettre la question de la vie chère sur la table lors du débat parlementaire. Il rappelle que la vie chère constitue une injustice pour les populations ultramarines, avec des prix supérieurs de 9% en général et de 37% sur l'alimentation par rapport à la métropole.
Philippe Naillet appelle l'État à renforcer ses moyens de contrôle et à exiger la transparence des prix. Il insiste sur la nécessité pour tous les opérateurs de jouer le jeu, y compris ceux qui détiennent une part de marché significative.
"Les Réunionnaises et les Réunionnais peuvent compter sur ma détermination à défendre leurs intérêts en toutes circonstances," affirme le député, réitérant son engagement à lutter pour les droits et le bien-être des habitants de La Réunion.
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