L’ex-présidente de l’île Maurice, Ameenah Gurib-Fakim, a tenu une conférence hier soir à Casa Blanca consacrée à la biodiversité et à son rôle essentiel pour notre planète. Scientifique reconnue et militante passionnée, elle a livré un constat alarmant mais porteur d’espoir sur l’état de notre biosphère.
« La vie est apparue il y a environ 3,7 milliards d’années, et pourtant, en quelques millénaires, l’Homme a fragilisé un équilibre qui a mis des millions d’années à se constituer. » a-t-elle rappelé en introduction. De la disparition accélérée des espèces à la dégradation irréversible des écosystèmes, l’impact des activités humaines sur la planète est immense.
L’ancienne présidente a ainsi souligné que « les taux d’extinction sont aujourd’hui 100 à 1 000 fois supérieurs à ceux des périodes précédentes, une tendance inquiétante qui menace la stabilité de la biosphère. » Elle a également mis en avant l’importance de la biodiversité comme un véritable capital naturel, à l’image d’un portefeuille financier, qui nous protège et assure notre survie.
Mme Gurib-Fakim a insisté sur l’inégalité des impacts écologiques : « Les populations rurales des pays à faible revenu dépendent directement de la nature pour leurs besoins quotidiens, tandis que les pays riches en extraient les ressources à des milliers de kilomètres. » Cette situation amplifie non seulement les déséquilibres économiques, mais précipite également l’érosion des terres, la pollution et la déforestation.
Elle a aussi rappelé un chiffre édifiant : « Près de 90 % des zones humides ont disparu au cours des 300 dernières années, et environ 35 % depuis 1970. »
Face à cette réalité, Ameenah Gurib-Fakim a lancé un appel à l’action : « Nous devons choisir une autre voie, celle où nos engagements avec la nature sont durables et bénéfiques pour les générations futures. » Elle a montré des solutions concrètes telles que la conservation des écosystèmes, la régulation des pratiques agricoles et industrielles, ainsi qu’une meilleure éducation citoyenne sur ces enjeux.
Enfin, elle a exhorté les citoyens à agir, soulignant que chaque action compte dans la lutte pour préserver notre planète : « La biosphère reste notre patrimoine commun. Nous devons la protéger avant qu’il ne soit trop tard. »
Memento.fr
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