Le conseil municipal de Saint-Denis, réuni le 13 juin 2025, a marqué un nouveau tournant dans sa politique d’inclusion, de solidarité et de transformation urbaine. Dans un contexte de crises multiples depuis 2020, la municipalité continue de dérouler une feuille de route ambitieuse pour « bâtir une ville plus juste, plus inclusive et plus solidaire ».
La Ville demande ainsi l’application de la loi Bélim sur l’encadrement des loyers, récemment votée, afin d’en faire bénéficier les Dionysiens et lutter contre la pression locative en zone tendue. En parallèle, elle poursuit une gestion rigoureuse de ses finances. Son compte administratif 2024 affiche un excédent de 16,47 millions d’euros, permettant d’injecter 30,3 millions en investissements supplémentaires et 11,8 millions en fonctionnement.
Sur le plan fiscal, la municipalité maintient sa promesse de stabilité : « depuis 2020, les taux d’imposition de la Ville ont été gelés », faisant de Saint-Denis l’une des villes les moins imposées de France pour sa taille. La dette a par ailleurs diminué de 21 millions d’euros en cinq ans.
La jeunesse, qui représente 43 % de la population, demeure au cœur des priorités. La municipalité renouvelle le Conseil des Jeunes Dionysiens avec une sélection repensée pour favoriser la représentativité : « sur les 40 jeunes, 13 seront recommandés par un jury, 14 issus du tissu associatif local, et 13 tirés au sort ». Par ailleurs, le dispositif de bourses de voyage est reconduit, avec 62 projets accompagnés cette année. Depuis sa création, ce programme a permis à plus de 3 700 jeunes de voyager dans 55 pays.
Les transports gratuits pour les moins de 26 ans sont également maintenus, « pour un coût estimé à 1,75 millions d'euros, pris en charge par la Ville ». Ce dispositif concerne environ 24 500 jeunes.
Côté éducation, le projet de l’École du Bonheur continue de se déployer avec une heure d’anglais hebdomadaire assurée par des vacataires et étudiants Erasmus pour plus de 6 300 élèves. « Un nouveau marché de 1,8 millions d'euros sur 3 ans permettra l’installation de brasseurs d’air dans l’ensemble des groupes scolaires ». Des travaux importants ont aussi débuté à Champ Fleuri dans le cadre du projet PRUNEL, pour une école provisoire de 28 classes, avec un budget de 7,15 millions d’euros.
Sur le plan social, la convention entre la Ville et France Travail, renouvelée jusqu’en 2027, a déjà permis l’accompagnement vers l’emploi de 11 800 Dionysiens. Plus globalement, « depuis 2020, plus de 67 000 habitants ont bénéficié d’initiatives novatrices » en faveur de l’insertion.
La vie associative bénéficie toujours d’un soutien fort, avec un budget reconduit de 31 millions d’euros depuis 2020 et l’inauguration récente de la Maison des Associations et de la Citoyenneté. Une enveloppe supplémentaire de 1,17 million d’euros a été votée pour financer de nouveaux projets.
Sur le front du développement économique, les Longères du littoral continuent leur métamorphose. Après la Longère 2 et la Longère 1, « le bâtiment de l'ancienne Gare du Nord, dénommé “Longère Ouest”, accueillera bientôt le projet MARMAILLES CITY », un espace familial de 665 m². Dans cette logique, la Ville a également proposé une motion pour demander le gel de l’installation de nouveaux centres commerciaux en périphérie.
Enfin, dans un contexte climatique tendu, la commune fait preuve de solidarité avec les agriculteurs sinistrés : « la Ville de Saint-Denis a décidé d’exonérer de loyers 42 agriculteurs occupant ses terrains communaux, pour un montant total de 21 116,30 € ».
L’urbanisme n’est pas en reste. Avec le Plan de Sauvegarde de la Chaumière, Saint-Denis devient la première collectivité d’Outre-mer à en bénéficier. Le quartier est désormais intégré au périmètre du Droit de Préemption Urbain Renforcé, afin de lutter contre la dégradation du bâti et la spéculation.
memento.fr
0 COMMENTAIRE(S)