Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, premier responsable de gauche à être reçu par Michel Barnier, a jugé après sa rencontre que le Premier ministre "connaissait la situation du pays" mais s'est demandé s'il allait "y apporter des réponses".
Michel Barnier "admet qu'il y a un problème de salaires, de logement, un problème dans la ruralité où les gens se sentent abandonnés. (...) C'est un Premier ministre qui connaît la situation du pays", a estimé le patron du PCF à l'issue d'un rendez-vous "très franc", "très sincère", de près d'une heure.
"Maintenant est-ce qu'il va y apporter des réponses ? Nous le verrons et nous le saurons bientôt", a ajouté M. Roussel, qui lui a parlé "salaires", "services publics" et "sécurité".
Le leader communiste était accompagné par le député PCF Stéphane Peu et la cheffe de file des sénateurs communistes Cécile Cukierman.
Michel Barnier leur a redit souhaiter "une plus grande justice fiscale" sans entrer dans les détails, ce qui a "ouvert l'appétit" des communistes, qui ont dit espérer "des impôts plus élevés sur les grandes fortunes ou sur les dividendes".
Michel Barnier a aussi "fait part de ses préoccupations concernant la dette", faisant craindre aux communistes des "économies" ou une "politique d'austérité", selon M. Roussel.
Sur les Outre-mer, pour lesquels le PCF demande un ministère "de plein exercice", le Premier ministre s'est "engagé à ce qu'il y ait une réunion dans les prochains jours" entre les parlementaires calédoniens et son conseiller Michel Cadot, en charge notamment des territoires, selon M. Peu.
Les communistes ont aussi souhaité que la déclaration de politique générale, dans laquelle le chef du gouvernement donnera ses orientations début octobre, soit suivie d'un vote, a précisé Mme Cukierman.
M. Roussel a aussi demandé à Michel Barnier de "tout faire pour sauver" l'usine Durisotti dans le Pas-de-Calais où 450 emplois sont en jeu.
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