Tic-tac, tic-tac… Pendant que l'ex maître des horloges, Emmanuel Macron, s’impatiente devant sa pendule Élyséenne, François Bayrou, lui, joue les montreurs d’ours. Noël approche, et avec lui, la promesse d’une liste ministérielle que le nouveau Premier ministre annonce comme le plus beau des cadeaux… ou le pire des cauchemars ? En tout cas, il faudra attendre.
Macron, prêt à en découdre, trépigne : “La liste, François, la liste !” Mais Bayrou, imperturbable, traîne des pieds. Patienter ? Vraiment ? Ou bien s’agit-il d’un casse-tête monumental pour dénicher des volontaires prêts à embarquer dans ce Titanic gouvernemental ? Car si des noms comme Retailleau à l’Intérieur ou Dati à la Culture sont gardés, autant dire que l’Assemblée risque de rester un champ de bataille digne des grandes heures parlementaires.
Bayrou, lui, assume tout, même ses casseroles. Conseil municipal à Pau en jet privé, au mépris de son empreinte carbone ? Aucun problème. Défense du cumul des mandats, alors que personne ne l’avait demandé ? Bayrou dit banco. Absent lors d’une cellule de crise après un cyclone meurtrier à Mayotte ? Pas grave, le président s'en occupe, lui avait “ses priorités” à la campagne. Le ton est donné : le Premier ministre ne danse pas au rythme imposé par l’Élysée.
Et si, derrière ce jeu de chaises musicales interminable, Bayrou manigançait quelque chose de bien plus audacieux ? Une démission présidentielle provoquée par un chef de gouvernement devenu incontrôlable ? Génie stratégique ou politicien d’un autre âge, le Béarnais joue gros. Et Macron, pour la première fois, se retrouve face à un Premier ministre qui n’a pas l’intention de filer droit.
D’ici là, tout le monde reste suspendu à cette Horloge qui, elle aussi, semble tourner à l’envers. L’avenir nous dira si François Bayrou est un véritable stratège ou juste un bon vieux grain de sable dans la mécanique présidentielle. Une chose est sûre : ça promet du spectacle.
GGLP
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