Face à l’accélération du phénomène de montée des eaux, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) tire la sonnette d’alarme. Lors de son assemblée plénière du 13 mai 2025, l’institution a adopté à une large majorité (126 voix pour) l’avis intitulé : « La montée des eaux dans les Outre-mer : quelles stratégies pour s’adapter ? ». Ce document dresse un constat préoccupant et propose 14 recommandations structurantes pour une réponse territorialisée, concrète et durable.
En 2024, le niveau moyen des mers a augmenté de 0,59 cm, dépassant les prévisions scientifiques. Avec plus de 70 % du littoral français situé en Outre-mer, ces territoires sont en première ligne : érosion côtière, submersion, intensification des cyclones et sécheresses, dommages aux infrastructures, disparition progressive de terres agricoles et de villages.
« Les conséquences se font déjà sentir et appellent au déploiement d’une stratégie d’adaptation concrète et efficace », souligne le CESE, qui appelle à tirer parti des initiatives locales déjà engagées. Il insiste sur la nécessité de solutions fondées sur la nature, jugées plus durables et adaptées.
Le CESE structure ses propositions autour de trois piliers :
L’avis est porté par Pierre Marie-Joseph, chef d’entreprise (groupe des Outre-mer), Sabine Roux de Bézieux, présidente de la Fondation de la Mer, et Hélène Sirder, avocate et ancienne vice-présidente de la collectivité territoriale de Guyane. Ensemble, ils ont conduit une enquête inédite auprès d’entreprises ultramarines, mettant en lumière les vulnérabilités des secteurs portuaire, touristique, agricole ou encore aéroportuaire
0 COMMENTAIRE(S)