Après plus d’un an et demi de tentatives de redressement, l’enseigne réunionnaise La Case à Pains met un terme définitif à son activité. Dans un communiqué daté du 19 décembre 2025, l’entreprise revient sur les circonstances qui ont conduit à cette issue brutale, malgré l’existence d’une solution jugée viable par l’ensemble des parties prenantes.
Selon le communiqué, « après plus de dix-huit mois d’efforts continus, les équipes de La Case à Pains avaient réussi à rétablir l’activité, à restructurer le réseau et à créer les conditions concrètes d’une transmission viable ». Un repreneur opérationnel avait même été identifié dès début juillet 2025, et « un plan de redressement, validé par l’administrateur judiciaire et approuvé par 97 % des créanciers » devait être entériné par le tribunal.
Cette issue favorable n’a toutefois jamais vu le jour. Selon la déclaration du groupe L2D, « les lacunes et atermoiements procéduraux intervenus au cours des derniers mois ont désorganisé le calendrier, fragilisé les équilibres économiques et anéanti, en quelques semaines, une solution patiemment construite sur dix-huit mois ». Ces dysfonctionnements ont rendu impossible la poursuite de l’exploitation et ont conduit à l’arrêt définitif de l’activité, « en contradiction manifeste avec la volonté des créanciers et au détriment direct des salariés ».
Les salariés apparaissent comme les premières victimes de cette situation. Le communiqué souligne « l’engagement et le professionnalisme remarquables » dont ils ont fait preuve tout au long de la procédure, malgré « un climat d’incertitude permanente ». « Ils sont aujourd’hui, avec les créanciers, les premières victimes de cette issue », est-il précisé, tout en leur rendant hommage pour avoir cru jusqu’au bout « en une issue responsable ».
Le groupe L2D affirme, pour sa part, avoir mobilisé « des moyens financiers importants » et exploré « sans relâche toutes les solutions permettant une sortie ordonnée et responsable de la procédure », sans succès. Selon le communiqué, « La Case à Pains ne disparaît ni par manque de travail, ni par absence de solution », mais « emportée par un naufrage procédural troublant ».
Au-delà de la disparition de l’enseigne, La Case à Pains est présentée comme « le symbole d’un savoir-faire artisanal porté par des femmes et des hommes de métier » qui, selon la déclaration, « ont tenu, jusqu’au bout, avec dignité et engagement ».
1 COMMENTAIRE(S)
- Le 19-12-2025 16h30
C'est une énorme déception