Le 31 août, à partir de 10 heures, la Grande Chaloupe vibrera au rythme du passé, du présent et de l’avenir du chemin de fer réunionnais. Une journée festive et patrimoniale, ponctuée d’animations, de témoignages et d’une remise de chèque à l’association Ti Train, viendront rappeler toute l’importance de préserver ce pan unique de l’histoire réunionnaise. Depuis sa création, l’association Ti Train et ses bénévoles se consacrent à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine ferroviaire réunionnais. Sous leur impulsion, « l’autorail vert » a ainsi pu être restauré et remis en circulation pour proposer des balades aux Réunionnais comme aux touristes.
« Le travail acharné des bénévoles a, au fil des ans, conduit les institutions à prendre en compte l’importance patrimoniale du Ti Train. Aujourd’hui, nous travaillons collégialement avec elles », explique Yvette Duchemann, présidente de l’association Ti Train qui confirme que chaque subvention, chaque don est réinvesti dans la restauration du matériel roulant, sous l’œil attentif de la Direction des Affaires Culturelles (la restauration des rails incombant au département). C’est cet engagement qui sera salué le 31 août par la Fondation du patrimoine de l’océan Indien, qui viendra remettre un chèque de 10.000 € à l’association. « C’est pour nous un honneur, une récompense pour le travail entrepris par tous nos bénévoles », souligne Yvette Duchemann.
Une journée de découvertes et d’émotions
Au programme de la journée qui débutera dès 10h, un voyage à travers l’histoire et la mémoire du chemin de fer réunionnais au travers plusieurs temps forts :
« Avant, c’était animé ici, il y avait des marchands, de la foule. C’était des cris, des rires et des larmes aussi » explique la présidente de l’association.
Témoignages et mémoire vivante
Cette journée sera aussi l’occasion d’entendre les voix de celles et ceux qui ont connu le chemin de fer. Comme Mireille Claverie, fille d’un employé des Chemins de fer Réunionnais, qui empruntait régulièrement la ligne du Port à Saint-Benoît alors qu’elle était âgée d’une dizaine d’années : « Le trajet durait entre 3h30 et 4h, mais c’était toujours un plaisir. Grâce à mes chansons, je récoltais parfois quelques bonbons... »
Ces récits incarnent toute la singularité du Ti Train réunionnais. « D’autres départements d’outre-mer ont eu des trains mis en place par les usiniers ou les exploitants miniers auxquels on accrochait un ou deux trains de voyageurs, mais il n’y a jamais eu de projet comparable visant à doter le territoire d’une véritable offre de transport ferré », rappelle l’historien Éric Boulogne.
Entre mémoire et avenir, le Ti Train continue de rassembler. La journée du 31 août sera l’occasion de (re)découvrir ce patrimoine exceptionnel, de partager des instants conviviaux et d’encourager l’association et ses bénévoles dans leur œuvre de transmission.
memento.fr // D.T
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