La commune de Saint-Denis vient d’obtenir une reconnaissance officielle essentielle dans la gestion des conséquences du cyclone Garance. Par un nouvel arrêté publié le 17 juillet 2025, l’État a élargi la reconnaissance de catastrophe naturelle en y intégrant l’aléa « glissement de terrain » pour la capitale réunionnaise. Cette décision ouvre enfin des droits à indemnisation pour les familles propriétaires assurées dont les habitations ont été gravement endommagées.
Certaines zones, comme le quartier de Saint-Joseph Ouvrier, ont été particulièrement touchées, avec des dommages évalués à plusieurs centaines de milliers d’euros. Pour les habitants concernés, cette reconnaissance permet désormais de faire valoir leurs droits auprès des compagnies d’assurance.
Cette avancée est le fruit d’un long travail de proximité mené par la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, et ses équipes. « Nous nous sommes battus pour faire reconnaître ce que nous voyons sur le terrain : des familles dévastées, des maisons fissurées ou rendues inhabitables. Grâce à cette décision, les habitants vont pouvoir reconstruire, se relever. C’est une victoire du terrain, une victoire d’humanité », a-t-elle déclaré.
Le processus de reconnaissance s’est déroulé en plusieurs étapes : le premier arrêté, daté du 7 mars 2025, reconnaissait uniquement les inondations. Une première modification, le 1er avril, avait permis d’ajouter les vents cycloniques dans 12 communes, dont Saint-Denis. Le nouvel arrêté du 17 juillet complète enfin ce dispositif en reconnaissant les glissements de terrain.
Cette mobilisation s’est aussi jouée au plus haut niveau de l’État. Dès mars, la maire avait alerté les autorités nationales et accompagné le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, dans les zones les plus sinistrées. Cette visite a contribué à faire inscrire plusieurs ravines et quartiers fragilisés dans le Pacte d’avenir post-Garance 2025–2027, doté d’un budget de 200 millions d’euros.
Au-delà de l’indemnisation, la municipalité poursuit un travail de fond sur l’ensemble des ravines de la commune, avec pour objectif de prévenir les risques climatiques, sécuriser les habitants et activer tous les dispositifs d’aide disponibles. Cette reconnaissance officielle constitue ainsi une étape cruciale dans une stratégie de protection sur le long terme.
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