L'Agence Régionale de Santé (ARS) de La Réunion a confirmé plusieurs cas de chikungunya à Saint-Gilles-les-Bains et encourage la population à redoubler d'efforts pour éviter la propagation du virus.
Le 20 septembre 2024, l'ARS de La Réunion a annoncé la confirmation de six cas autochtones de chikungunya à Saint-Gilles-les-Bains depuis le 23 août 2024. Alors que l’été approche et avec lui des conditions propices à la prolifération des moustiques, les autorités sanitaires appellent à une vigilance collective pour limiter la propagation du virus. Un cas suspect a également été signalé dans la zone de l’Ermitage à Saint-Paul, et est actuellement en attente de confirmation.
Face à cette situation, l'ARS a mis en place une série de mesures visant à limiter la circulation du virus. Les équipes de lutte anti-vectorielle interviennent immédiatement dès la suspicion d’un cas, sans attendre la confirmation officielle par le Centre National de Référence associé des arboviroses (CNRa). Les actions de terrain incluent l'élimination des gîtes larvaires, l’application de traitements insecticides et larvicides, ainsi que la sensibilisation des habitants aux gestes de prévention essentiels.
Les équipes interviennent principalement autour des domiciles et lieux de travail des personnes contaminées, et distribuent des répulsifs aux populations à risque. En parallèle, une surveillance active est effectuée pour identifier d’éventuels autres cas suspects. Cette mobilisation rapide et coordonnée vise à endiguer la propagation avant l’arrivée de l'été austral, période durant laquelle la prolifération des moustiques est à son apogée.
Comme pour la dengue, le chikungunya est transmis par le moustique tigre (Aedes albopictus), très présent à La Réunion. L'ARS rappelle que tout le monde peut être concerné, des nourrissons aux personnes âgées, et insiste sur l'importance des gestes préventifs pour lutter contre le moustique. Parmi les recommandations, l'élimination régulière des gîtes larvaires est essentielle. La population est invitée à supprimer tout ce qui peut retenir de l'eau autour de leur domicile : vider les coupelles, gouttières, pneus, plantes, et couvrir les réservoirs d’eau.
Se protéger des piqûres de moustiques est tout aussi crucial. L’utilisation de sprays répulsifs, de moustiquaires, et le port de vêtements longs sont des gestes simples mais efficaces pour éviter les piqûres. En cas de symptômes tels que fièvre, douleurs articulaires, fatigue intense, ou maux de tête, il est recommandé de consulter un médecin immédiatement.
Bien que la fin de l’hiver austral entraîne encore une faible densité de moustiques, l’arrivée de l’été dans les prochaines semaines pourrait exacerber la situation. « L'ensemble des acteurs et la population doivent rester vigilants », souligne l'ARS, qui continue de collaborer étroitement avec les services communaux pour prévenir une épidémie plus large. Le service de santé publique a également sensibilisé l’ensemble des professionnels de santé et des établissements médicaux à la situation, afin qu'ils soient prêts à réagir efficacement en cas de nouveaux cas.
Si vous présentez des symptômes compatibles avec le chikungunya, il est important de consulter un médecin rapidement. En cas de formes sévères, comme des douleurs abdominales, des vomissements persistants, ou une incapacité à s’hydrater, il est conseillé de contacter immédiatement les services d’urgence.
L’ARS invite les habitants à surveiller leur état de santé, en particulier s'ils résident dans les zones où des cas ont été signalés, telles que Saint-Gilles-les-Bains, Saint-Paul, ou encore Saint-Louis.
La situation actuelle, bien que sous contrôle, nécessite une mobilisation collective pour éviter une propagation plus large du chikungunya à La Réunion. Les actions préventives de l'ARS, associées aux gestes quotidiens de la population, sont essentielles pour limiter la prolifération des moustiques et protéger la santé publique. Alors que l'été approche, la lutte contre le chikungunya est plus que jamais une priorité sanitaire sur l’île.
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