Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental, aux côtés de Bernard Picardo, Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, et de Béatrice Sigismeau, vice-Présidente du Département, a assisté à un repas créole unique en son genre, préparé par des apprentis réunionnais et seychellois. Cet événement gastronomique est le fruit d’un échange interculturel entre les jeunes des deux îles, initié dans le cadre d’un partenariat avec l'Académie du Tourisme des Seychelles.
Depuis le 9 septembre, huit apprentis seychellois sont accueillis à La Réunion pour suivre une formation spécialisée au sein du centre d’apprentissage de la Chambre des Métiers. Encadrés par des professionnels réunionnais des métiers de bouche, ces jeunes apprennent à "mixer les saveurs seychelloises et réunionnaises". Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération régionale, visant à promouvoir l’insertion professionnelle à La Réunion tout en favorisant la mobilité des jeunes dans la zone océan Indien.
Après plusieurs jours de formation, les apprentis ont partagé leurs techniques et leurs savoir-faire, donnant naissance à un menu riche en saveurs. Parmi les plats concoctés, on retrouvait "du rougail morue et du poulet massalé" côté réunionnais, tandis que les jeunes seychellois proposaient "du carry zourite au lait de coco et du bourgeois grillé". Cet échange culinaire a permis de mettre en lumière les spécificités des deux cultures. Comme l’a souligné Karine Ribet, professeure de charcuterie-traiteur au CFA, "les Seychellois ont leur propre culture culinaire. Ils utilisent beaucoup plus les racines que nous, ou ils font bouillir les zourites. Les techniques de préparation sont différentes aussi".
Pour les apprentis, cette expérience est enrichissante à bien des égards. Adriano Bertin, originaire de Mahé et travaillant dans la boulangerie de son père, a été particulièrement impressionné par la découverte de nouveaux ingrédients et techniques. "Je ne connaissais pas la pintade, il n’y en a pas aux Seychelles", expliquait-il, ajoutant qu'il espérait ramener quelques recettes de pains et pâtisseries à son retour.
Cet échange, qui s’inscrit dans une volonté de coopération régionale, est vu comme un modèle à étendre. Cyrille Melchior a exprimé son souhait que cette initiative "puisse aller encore plus loin", soulignant que "chacun y apporte ce qu’il a de meilleur". Un espoir partagé par Bernard Picardo et Béatrice Sigismeau, qui envisagent déjà de futurs projets de collaboration entre les jeunes talents de l'océan Indien.
Memento.fr
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