Le 22 octobre 2024, Génération Écologie, par la voix de Vincent Defaud, responsable Outre-mer, a exprimé son indignation face à la privatisation d’Albioma, un acteur clé de la production énergétique dans les territoires d’Outre-mer. L’organisation politique dénonce la vente de cette entreprise à un fonds d’investissement américain en 2022, qualifiant cette décision de menace directe pour la souveraineté énergétique de La Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique.
Selon Vincent Defaud, « cette cession a livré un pilier stratégique de notre production énergétique aux mains des financiers de Wall Street », accusant le gouvernement de sacrifier l’autonomie énergétique des Outre-mer au profit de gains financiers à court terme. Il critique le manque de considération des investisseurs étrangers, qui, selon lui, « n’ont ni respect ni attachement pour nos territoires ou pour les salariés d’Albioma ».
Une Crise Sociale et Économique en Cours
Génération Écologie alerte sur les conséquences immédiates de cette privatisation. Les salariés d’Albioma, confrontés à un climat de tension sociale exacerbé, voient leurs droits bafoués par les nouveaux actionnaires. L’organisation politique souligne que cette situation ne se limite pas aux employés, mais touche également l’ensemble de la filière canne à sucre à La Réunion. « Cette filière, déjà en grande difficulté, se retrouve au bord du précipice en raison de ce conflit social qui paralyse la production énergétique et aggrave la crise des planteurs de canne », précise le communiqué.
Un Appel à l’État pour Sauver la Souveraineté Énergétique
Face à ce qu’il qualifie de crise systémique, Génération Écologie appelle à une intervention rapide et décisive de l’État. Le mouvement exige non seulement une résolution du conflit social, mais réclame également « une nationalisation d’Albioma », à l’image de ce qui a été fait partiellement pour Sanofi au nom de la souveraineté sanitaire. Pour Génération Écologie, la nationalisation est une mesure essentielle pour garantir que la gestion de l’énergie dans les Outre-mer reste entre les mains d’acteurs qui respectent les intérêts locaux.
Vincent Defaud conclut en exhortant le gouvernement à prendre ses responsabilités : « La souveraineté énergétique de nos îles est un enjeu vital et ne saurait être sacrifiée à la logique du capital international ».
Memento.fr
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