Réunis le 20 juin 2025 au musée Stella Matutina, les acteurs de la filière canne-sucre-rhum-énergie ont participé aux États Généraux de la Canne. Aux côtés de l’État, des collectivités et de plusieurs parlementaires, dont la sénatrice Viviane Malet, le Département de La Réunion a activement pris part à ce temps fort de réflexion et de concertation.
« La canne est un marqueur de notre identité, mais aussi un levier d’espoir pour une Réunion plus résiliente, plus innovante, plus souveraine », a déclaré Cyrille Melchior, président du Département, en soulignant que la collectivité « n’a jamais failli à ses responsabilités pour soutenir les acteurs de cette culture-pivot de l’agriculture réunionnaise, aussi bien au quotidien que lors des épreuves ». Il a rappelé qu’« après le passage du cyclone Garance : 15 millions d'euros sont mobilisés pour l'aide à la trésorerie, la relance de la culture ou encore la remise en état des chemins d'exploitation. 1 200 dossiers ont été reçus et instruits, les premiers versements ont été effectués. »
Le Département a également mis en avant ses engagements à travers le plan AgriPéi2030. Serge Hoareau, vice-président délégué à l’Agriculture, est intervenu lors de la table ronde sur le foncier pour rappeler « les actions concrètes menées dans ces domaines », notamment « le soutien aux investissements agricoles ou encore l’aide à l’insertion dans l’emploi saisonnier ». Il a souligné que « cette journée des États généraux n’est qu’une poursuite des travaux que nous avons engagés auprès de tous les acteurs », en espérant qu’ils « se poursuivent jusqu’à la nouvelle négociation de la Convention Canne en 2026 ».
La journée s’est conclue par la signature d’un protocole réunissant planteurs, industriels, syndicats, collectivités et représentants de l’État. Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, s’est félicité de cette dynamique et a annoncé : « Une aide exceptionnelle de 15 M€ a été débloquée en faveur des agriculteurs, dont 12 M€ pour la filière canne, suite au cyclone Garance. Mais l’essentiel est devant nous avec la réalisation d’un plan d’action structurant. Je souhaite que ce moment ouvre une nouvelle ère, plus solidaire, plus consciente aussi. »
En conclusion, Cyrille Melchior a lancé un appel à l’Union européenne, en insistant sur la nécessité de revaloriser les aides du POSEI : « En tant que premier producteur de sucre de canne au sein de toute l’Union européenne, La Réunion doit être soutenue. [...] Si l’Union européenne n’est pas au rendez-vous, aux côtés de l’État et des collectivités locales, la pérennité de la filière pourrait être mise en danger. » Et d’alerter : « L’effort doit être collectif jusqu’au plus haut niveau. »
0 COMMENTAIRE(S)