Aucun angle de rue n'échappe aux caméras de surveillance dans les métropoles chinoises. À Pékin et Shanghai, on dénombre par exemple de sept à dix millions de caméras, ce qui correspond à plusieurs milliers par kilomètre carré - respectivement 2 000 et 7 000 au km² dans les deux citées. Comme le révèlent les données de Comparitech, qui couvrent les 150 plus grandes métropoles du monde, seule Delhi, qui abrite la capitale indienne, parvient à rivaliser avec les villes chinoises dans ce domaine (2 300 caméras par km²).
Plus proche de chez nous, en Europe, les autorités russes et britanniques sont aussi particulièrement friandes de vidéosurveillance, même si la densité d'équipements est moins importante qu'en Chine. On dénombre ainsi plus de 300 caméras au kilomètre carré à Moscou et à Londres, qui sont les capitales européennes les plus quadrillées, comme le montre le graphique.
Si l'intégration de la reconnaissance faciale dans ces systèmes fait débat dans l'Union européenne (où elle a déjà été testée mais reste controversée), son déploiement est déjà relativement avancé en Russie. La reconnaissance faciale a par exemple été adoptée l'année dernière par la ville de Moscou pour le paiement dans le métro et elle est également utilisée par la police pour arrêter des manifestants dans le pays.
Ailleurs sur le continent, les autres grandes métropoles affichent une densité de caméras qui varie d'environ dix au kilomètre carré, comme à Rome ou Madrid, à un peu plus de cent, comme c'est le cas à Athènes et Berlin. Paris se situe au milieu de cette fourchette, avec 66 appareils de télésurveillance par kilomètre carré. Mais la ville française avec la plus grande densité de caméras reste Nice, où la reconnaissance faciale sur la voie publique a notamment été testée en 2019. À ce jour, l'efficacité de ces systèmes pour réduire la criminalité reste discutée.
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