Un an après sa conversion à la biomasse liquide, la centrale bioénergie de Port-Est d’EDF PEI dresse un premier bilan largement positif.
Ce projet inédit à l’échelle mondiale pour une centrale de cette puissance confirme son rôle central dans la transition énergétique de La Réunion. En remplaçant le fioul lourd par de la biomasse liquide, issue notamment de l’huile de colza, l’installation réduit considérablement ses émissions polluantes tout en contribuant à la stabilité du réseau électrique insulaire.
“Ce projet, une première mondiale pour une centrale de cette puissance, permet d’accompagner La Réunion vers un mix électrique plus renouvelable, en réduisant considérablement ses émissions de CO2, en améliorant significativement la qualité locale de l’air tout en contribuant à la sécurité d’approvisionnement en électricité de l’île”, explique EDF PEI.
Alexandre Sengelin, directeur de la centrale, a tenu à rappeler l’importance stratégique de cette infrastructure?: “Le point important des centrales comme celle de la centrale bioénergie de Port Est, c’est qu’on produit une énergie qui est garantie pour le territoire, ajustable et pilotable. C’est très important parce que cela permet de maintenir la stabilité du réseau et surtout ça permet d’introduire des énergies dites intermittentes que sont le solaire et le photovoltaïque.”
Avec ses 12 moteurs et une puissance installée de 212 mégawatts, la centrale de Port-Est est aujourd’hui la plus importante de La Réunion. “On produit un peu plus de 40% de la consommation électrique annuelle de l’île. On va dire qu’il y a quasiment 4 habitants sur 10 qui sont alimentés par cette centrale”, souligne Alexandre Sengelin.
Les effets environnementaux sont aussi remarquables que tangibles. “On a éliminé complètement les traces de dioxyde de soufre. Cela n’existe plus. Il n’y a plus de dioxyde de soufre émise par la centrale”, détaille le directeur. “On a réduit énormément, 95 % les émissions de poussière. Aujourd’hui, les moteurs fonctionnent à pleine charge et on ne voit plus aucune fumée.”
Autre élément majeur : l’utilisation d’une biomasse liquide certifiée RET-2, garantissant une traçabilité rigoureuse. “RET-2, c’est une directive européenne sur la traçabilité de la matière. À tout moment, on est en capacité de dire aux autorités quel est le volume de carbone qui a été évité en utilisant cette matière première RET-2.”
A noter, les retombées économiques pour le territoire sont significatives : “Il y a 107 salariés en continu et on a à peu près 20 millions d’euros de retombées annuelles pour le territoire. Parce que pratiquement la totalité de nos prestataires sont des gens du territoire.”
Enfin, la centrale bioénergie de Port-Est ne se contente pas de tenir ses engagements?: elle les dépasse. Pour EDF PEI, il s’agit d’un modèle reproductible d’innovation énergétique, alliant sécurité d’approvisionnement, performance industrielle, et bénéfices écologiques durables.
Memento.fr
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