En 2023, les entreprises des départements et collectivités d’outre-mer (DCOM) de la zone euro affichaient des délais moyens de 42 jours pour leurs clients et 48 jours pour leurs fournisseurs. Des niveaux supérieurs de 12 et 11 jours aux délais observés au plan national. Si la moyenne reste en deçà du seuil légal de 60 jours, 27 % des entreprises ultramarines continuent de subir des retards de paiement. Leur manque à gagner en trésorerie est estimé à près de 713 millions d’euros pour l’année 2023.
Les écarts demeurent marqués selon les territoires. À Mayotte, les délais clients atteignent 59 jours (+3 jours) et les délais fournisseurs 61 jours (+5 jours), au-dessus du seuil légal. En Guyane, ils restent également élevés, avec 53 jours pour les clients et 52 jours pour les fournisseurs, malgré une diminution continue depuis trois ans.
Les disparités se retrouvent aussi entre secteurs. Si les entreprises ultramarines règlent leurs fournisseurs en moins de 60 jours quel que soit le domaine d’activité, le délai varie de 30 jours dans l’hébergement-restauration à 59 jours dans l’industrie. Les délais clients dépassent en revanche le plafond légal dans la construction et le soutien aux entreprises, avec des retards moyens de 2 et 8 jours.
Le secteur public illustre encore davantage ces difficultés. En 2024, l’État réduit son délai de paiement à 19,6 jours (-2,3 jours), tandis que le secteur public local s’améliore à 39,2 jours (-3,2 jours), restant toutefois au-dessus du maximum réglementaire de 30 jours. Les établissements hospitaliers affichent quant à eux un délai moyen de 121,5 jours, en hausse de plus de 10 jours, soit plus du double du plafond légal fixé à 50 jours.
La publication complète, intitulée Rapport sur les délais de paiement pratiqués par les entreprises et les organismes publics des DCOM 2024, est disponible en ligne.
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