Réuni en Conseil fédéral de rentrée, le Parti socialiste de La Réunion a recentré son agenda sur le Comité interministériel des Outre-mer (CLOM), jugeant que « le gouvernement fait fausse route ». Le mouvement reproche à l’exécutif de privilégier des mesures « à coût zéro » et d’enfermer les collectivités dans une logique budgétaire jugée intenable.
Le PS dénonce un cap d’économies publiques de 44 milliards d’euros attribué au tandem Macron–Bayrou et avance, à l’inverse, l’existence de marges de financement « d’au moins 200 milliards » via la remise à plat de niches fiscales, la lutte contre l’évasion fiscale et une taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman qui, selon le parti, rapporterait près de 20 milliards par an. Cette position est résumée par le slogan mis en avant : « 44 milliards d’austérité… 200 milliards laissés possibles ».
Sur le fond, la fédération réunionnaise décline trois priorités : la santé (avec une attention aux affections de longue durée et aux effets des déremboursements), l’éducation en tant que premier levier de justice sociale, et le logement et l’aménagement du territoire, présentés comme les grands absents des priorités du CLOM alors que « des dizaines de milliers de familles » attendent des réponses.
Le parti inscrit également son action dans le contexte d’une mobilisation annoncée le 10 septembre, qu’il dit vouloir « accompagner et écouter » pour éviter qu’elle ne « débouche sur l’extrême droite », tout en reconnaissant des contours encore incertains et des revendications jugées floues. La fédération annonce sa présence à la Préfecture pour porter ses demandes et souligne la continuité du travail de ses parlementaires.
En conclusion, le PS de La Réunion affirme « choisir l’humain contre l’austérité » et pose une question directrice — « comment améliorer concrètement la vie des Réunionnaises et des Réunionnais ? » — qui, selon lui, doit guider les décisions attendues dans les prochaines semaines autour du CLOM.
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