Le passage du cyclone Garance a causé d’importants dégâts au Groupement Hospitalier Est Réunion (GHER), mettant les équipes hospitalières sous une pression extrême. “Sous la pression des vents violents, des vitres ont cédé, et 61 patients ont dû être déplacés à l’intérieur de l’établissement pour garantir leur sécurité. Aucune évacuation extérieure n’a été nécessaire.” Malgré l’ampleur des dégâts, la situation reste sous contrôle.
Un hôpital privé d’eau et sous générateur
Depuis hier soir, le GHER fonctionne en autonomie réduite. “Le GHER fonctionne sur groupe électrogène et est également privé d’eau. Compte tenu de l’autonomie limitée du site, l’approvisionnement en eau est une priorité absolue.” Les autorités locales et la CISE travaillent activement à un retour à la normale dans les plus brefs délais.
En parallèle, les inspections des services et le nettoyage sont en cours pour assurer la sécurité des patients avant toute réintégration dans leurs chambres.
Le CHU Nord impacté, le Sud sous tension
Le CHU Nord a également été touché par le cyclone. “Deux patientes et leurs nouveau-nés ont dû être déplacés du service de néonatologie vers l’UHCD en raison d’infiltrations d’eau. De même, 6 autres patients ont été déplacés dans d’autres unités. 2 salles de blocs opératoires sont également pour l’heure inopérantes.” Bien que les dégâts soient plus limités qu’au GHER, ces incidents perturbent fortement l’organisation des soins.
Du côté du CHU Sud, aucune dégradation majeure n’a été constatée, mais la tension est palpable. “La capacité d’accueil reste très tendue, nécessitant une gestion optimisée des flux de patients, y compris dès la levée de l’alerte rouge.” L’ensemble des équipes hospitalières est en alerte, anticipant un afflux de patients ayant été privés de soins durant la tempête.
Une cellule de crise face à l’afflux d’appels au SAMU
Depuis le début de l’événement, le centre 15 a été submergé. “Le SAMU a enregistré 2 500 appels, dont une proportion significative ne concernait pas d’urgences médicales, mais des signalements de dégâts matériels.” Les autorités appellent la population à ne composer le 15 qu’en cas de réelle urgence médicale.
Avec la levée de l’alerte rouge, la priorité est désormais à la réorganisation des équipes hospitalières et à la reprise progressive des soins. “Les cellules de crise sont mobilisées afin d’organiser la relève des équipes en fonction des conditions de circulation et d’anticiper un afflux de patients.”
Si la tempête s’éloigne, les défis restent immenses pour les hôpitaux de l’île. Les prochaines heures seront cruciales pour assurer une reprise efficace des soins et limiter l’impact des perturbations engendrées par Garance.
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