L’Agence régionale de santé (ARS) signale une reprise marquée de la coqueluche dans l’île et appelle à mettre à jour les vaccinations, notamment chez les nourrissons, les femmes enceintes et l’entourage des nouveau-nés. Selon l'ARS, « la circulation de la coqueluche connaît une augmentation significative à La Réunion depuis plusieurs mois. »
Au premier semestre 2025, 70 cas ont été enregistrés contre 17 sur la même période en 2024, soit une progression proche de 300 %. Plus d’un tiers des cas (36 %) concerne des enfants de moins de 5 ans. Des formes sévères ont été rapportées, incluant le décès récent d’un nourrisson hospitalisé. « La vaccination, seul moyen de protection contre la coqueluche », est réaffirmée par l’ARS, avec une insistance particulière pour les publics à risque.
La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse transmise par la toux ou les éternuements. Elle se manifeste par des quintes de toux prolongées, pouvant entraîner des vomissements. Un traitement antibiotique peut être nécessaire, parfois à l’hôpital pour les plus jeunes.
Côté vaccination, la primovaccination des nourrissons débute à 2 mois, avec des rappels recommandés jusqu’à l’âge adulte. Les nourrissons de moins de 6 mois restent les plus exposés aux complications, alors que 89,4 % seulement ont reçu trois doses du vaccin hexavalent en 2024 à La Réunion. Pour les femmes enceintes, l’injection est recommandée dès le 2eme trimestre et au plus tard un mois avant l’accouchement ; si elle n’a pas été faite, la vaccination doit être réalisée avant la sortie de maternité, y compris en cas d’allaitement, jusqu’aux 6 premiers mois de vie du bébé. Chez l’adulte, un rappel est préconisé à 25 ans (sauf si une dose date de moins de 5 ans), fortement conseillé pour les proches d’un nourrisson si la dernière vaccination remonte à plus de 5 ans (stratégie de cocooning), avec un autre rappel à 45 ans puis tous les 10 ans à partir de 65 ans.
En pratique, la vaccination des tout-petits est réalisée par le pédiatre, le médecin traitant ou les services de PMI. À tout âge, elle peut être administrée par un médecin ou un infirmier sur prescription. En cas de toux persistante au-delà de 7 jours, l’ARS recommande de consulter rapidement pour vérifier la couverture vaccinale et, si besoin, mettre en place un traitement antibiotique préventif, d’appliquer les gestes barrières (hygiène des mains, tousser dans son coude, port du masque), et de s’isoler en évitant les crèches, écoles et lieux de travail. Si la maladie est confirmée, l’entourage familial, social et professionnel doit être informé sans délai afin qu’il consulte.
La coqueluche n’est pas à déclaration obligatoire, mais les professionnels doivent signaler les cas à l’ARS via la Plateforme de veille et d’urgences sanitaires : dans le cadre des infections associées aux soins et en présence de cas groupés (à partir de deux cas), y compris en milieu familial ou en collectivité.
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