Un homme de 45 ans a été tué par balles à Fort-de-France, a indiqué dimanche une source policière, ce qui porte à 29 le nombre d’homicides en Martinique depuis le 1er janvier, soit autant que pour toute l’année 2024. La victime a succombé à ses blessures samedi soir au CHU de la Martinique, où elle avait été admise avec un pronostic vital très engagé.
Les faits se sont produits jeudi en fin de soirée à Bô Kannal, un quartier de Fort-de-France où le quadragénaire a été visé au pistolet automatique par trois hommes, selon les premiers éléments de l’enquête. Il s’est réfugié dans un domicile mais ses agresseurs ont continué à tirer depuis l’extérieur. Une douzaine de douilles de 9 mm ont été retrouvées sur place. L’homme a fait trois arrêts cardiaques avant de pouvoir être transporté à l’hôpital.
Le scénario de ce meurtre ressemble à celui d’un autre homicide survenu seulement deux jours plus tôt aux Terres-Sainville, un quartier frontalier du centre-ville de Fort-de-France. Un jeune homme de 18 ans qui circulait à vélo a été tué par deux tireurs qui l’ont poursuivi alors qu’il tentait de se réfugier dans un bâtiment voisin, selon une source policière. Les auteurs présumés de ces faits n’ont pas été interpellés.
Ces deux homicides portent à cinq les décès par arme à feu en Martinique en septembre, et à 29 le nombre d’homicides depuis le début de l’année dans ce département caribéen, dont 25 par balle. En Martinique comme en Guadeloupe, les autorités s’alarment d’une circulation massive des armes sur fond de narcotrafic. Les Antilles françaises sont devenues un point de transit privilégié entre l’Amérique du Sud, les États-Unis et l’Europe.
Selon la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Fort-de-France, l’année 2024 s’était soldée par 33 homicides en Guadeloupe et 29 en Martinique, plaçant ces territoires aux 2e et 3e rangs de France par le nombre d’homicides rapporté à la population, derrière la Guyane.
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