Le Projet de Loi de Finances 2026 prévoit une réduction de 10 % des crédits alloués à La Réunion par rapport à la Loi de Finances Initiale 2025, une décision jugée « inacceptable » par les élus du territoire. Cette coupe budgétaire, dénoncée comme un arbitrage « injustifiable », intervient alors que l’île fait face à des défis économiques, sociaux et climatiques majeurs.
Selon le Document de Politique Transversale Outre-mer publié par le gouvernement, plusieurs dispositifs essentiels seraient affectés. Les réductions annoncées toucheraient notamment la LODEOM et l’aide fiscale à l’investissement productif, deux leviers clés du développement économique local.
La transition écologique figure parmi les principales victimes de ces coupes. Les crédits destinés à La Réunion dans le cadre du programme 203 (« Infrastructures et services de transports ») et du programme 380 (« Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires ») seraient « purement et simplement supprimés », alors même que les besoins se renforcent face à l’intensification du changement climatique et aux événements extrêmes tels que le cyclone Garance.
L’aide à l’accès au logement (programme 109) enregistre, elle aussi, une chute de plus de 15 millions d’euros, alors que près de 50 000 demandes de logements sociaux restent aujourd’hui non satisfaites sur l’île. Le domaine de la santé n’est pas épargné : la disparition des crédits du programme 204 (« Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins ») inquiète quant à la capacité du territoire à réduire les inégalités d’accès aux soins et à faire face au vieillissement de la population.
Le secteur culturel subit également les effets de cette « offensive austéritaire », avec la suppression des crédits dédiés à La Réunion dans le cadre du programme 180 (« Presse et médias ») et du programme 334 (« Livres et industries culturelles »).
Ces baisses généralisées interviennent dans un contexte où les indicateurs socio-économiques de La Réunion restent structurellement dégradés par rapport à l’Hexagone. Face à cette situation, le député Philippe Naillet indique qu’il « mènera avec détermination le combat pour notre île au Parlement ». Il participera, avec ses collègues ultramarins du groupe socialiste, à une rencontre avec la ministre des Outre-mer et la ministre des Comptes publics, et défendra les intérêts du territoire lors de l’examen de la mission “Outre-mer” en commission des affaires économiques et au cours de la seconde partie du débat budgétaire à l’Assemblée nationale.
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