Le sénateur de la Guadeloupe Victorin Lurel a réagi à l’examen, au Sénat, du projet de loi contre la vie chère, treize ans après la loi de régulation économique et sept mois après l’adoption de sa propre proposition de loi sur le sujet. Il estime que le texte présenté par le gouvernement est « sous-dimensionné et peu volontariste », malgré « la centaine de propositions transmise depuis des mois ».
Selon lui, les mesures retenues sont « cosmétiques, peu engageantes pour l’État et surtout peu structurantes pour réellement intensifier le paysage concurrentiel outre-mer et agir concrètement sur les prix ». Face à ce manque d’ambition, le sénateur affirme avoir mené « un véritable travail de fond pour convaincre et cranter des avancées pour plus de transparence, plus de concurrence et plus de contraintes à l’encontre des profiteurs d’un système de rentes ».
En commission, plusieurs de ses amendements ont été adoptés. Ils visent notamment à :
Certaines avancées ont également été confirmées en séance, notamment « le plafonnement des marges arrière à 12 % » et « la réintroduction d’une forme de tarifs export », susceptibles d’avoir une influence directe sur les prix.
Cependant, Victorin Lurel exprime sa « profonde déception » face à ce qu’il qualifie de « refus d’avancées significatives » de la part de la majorité sénatoriale et du gouvernement. Il cite notamment le rejet de propositions visant à aligner les tarifs bancaires, réguler les marges pétrolières, contrôler les hausses tarifaires dans certaines professions réglementées ou renforcer les pouvoirs des OPMR.
Le sénateur conclut en réaffirmant sa détermination : « Après avoir déposé près de 40 % des amendements débattus, j’ai pu démontrer que de nombreuses pistes de réformes puissantes sont envisageables pour mener un plan de bataille global et structurel contre la vie chère. » Il dit vouloir désormais « alimenter [ses] collègues députés pour mettre en oeuvre une réelle salubrité économique » et « faire baisser durablement les prix ».
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