L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) a publié son rapport annuel économique et financier pour la Guadeloupe. L’année 2024 y est décrite comme une période contrastée, marquée par un essoufflement de l’activité, mais aussi par quelques signaux de résilience.
La consommation des ménages recule, tout comme les échanges extérieurs hors produits pétroliers. Le secteur du BTP ralentit, de même que le commerce. Seul le tourisme affiche une relative stabilité, malgré les tensions sociales et les coupures d’eau qui ont émaillé l’année. Les investissements des entreprises, eux, ne redémarrent qu’en fin d’année. Dans ce contexte, l’inflation s’est modérée à +2,6 % en moyenne, contre +3,9 % en 2023. Un facteur qui contribue à maintenir un climat des affaires globalement favorable, même si l’environnement reste fragile.
Le marché du travail connaît une légère embellie, avec une baisse de 2,1 % du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A. Toutefois, le taux de chômage reste élevé à 16,8 %, alors que la population active diminue en raison du vieillissement et de l’exode des jeunes. Autre signe de fragilité : la situation financière des ménages se dégrade, avec une hausse préoccupante de 23,3 % des dossiers de surendettement, qui atteignent 662 cas en 2024.
Dans ce contexte incertain, l’activité bancaire tire son épingle du jeu. L’encours global des établissements bancaires atteint 11,7 milliards d’euros, en progression de 4,6 % sur un an. Les placements financiers suivent la même tendance haussière, avec 10,3 milliards d’euros d’actifs enregistrés, soit +3,3 %.
Ce rapport 2024 confirme une économie guadeloupéenne à la croisée des chemins, entre ralentissement conjoncturel et dynamique de transition encore fragile. Le document est disponible en téléchargement gratuit sur le site de l’IEDOM.
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