


La quatrième édition du Festival Kromali, portée par l’association Réunion Métis, a attiré près de 35 000 visiteurs en trois jours. Installations, performances, concerts, ateliers et street art en direct ont animé la ville de Saint-Paul, devenue pour l’occasion un vaste espace de création et de rencontre où l’art se partage et s’inscrit durablement dans le paysage urbain. Fidèle à sa philosophie « le vivre-ensemble par le faire ensemble », Réunion Métis a proposé un festival collectif, ouvert et accessible, valorisant la diversité culturelle et les mémoires locales.
L’édition 2025 a mobilisé 200 artistes, 130 bénévoles, dix médiateurs, 18 accompagnateurs, et proposé 25 concerts, 13 performances pour 56 représentations, sept installations, trois fresques en live et cinq ateliers partagés avec le public. Trois nouvelles oeuvres viennent désormais enrichir les murs de Saint-Paul.
La première, Le Manchy 2.0 d’Emmanuel Althiery, est installée dans la ruelle à droite de la mairie. Inspirée d’une peinture réalisée dans les années 1990 par son père et héritière d’une lithographie de Roussin ainsi que du poème Le Manchy de Leconte de Lisle, l’oeuvre réinterprète ces références via le numérique avant d’être transposée en fresque murale. Elle circule entre mémoire et présent, et prolonge le travail de l’artiste autour du portrait, de la résilience et de la transformation.
À la longère Sudel Fuma, Émergence de Delphine Simonet raconte, sur une fresque, le passage du chaos à l’harmonie. Cette œuvre fait renaître un jardin lontan dans un interstice urbain et relie sauvage et domestique, passé et futur. Inspirée des espèces endémiques et vivrières de Saint-Paul, elle rend hommage aux plantes qui ont nourri la population et consolidé son autonomie alimentaire, réintroduisant la poésie d’un jardin mémoire.
Entre la longère Sudel Fuma et l’arrière du parking Vapiano, Fragile, œuvre commune de David de La Mano et Mona Luison, mêle peintures murales et sculptures en matériaux recyclés. Inspirée de la faune et de la flore réunionnaises, la création imagine un monde où milieux terrestres et aquatiques s’hybrident, donnant naissance à des créatures chimériques composées de coraux, algues, animaux et fragments humains. L’œuvre célèbre l’interconnexion des écosystèmes tout en rappelant la vulnérabilité du vivant et la mémoire des espèces disparues.
Réunion Métis remercie les festivaliers, les artistes, les bénévoles, les mécènes, ses partenaires ainsi que la ville de Saint-Paul pour cette édition réussie, et donne rendez-vous en 2027 pour la prochaine édition du festival.
memento.fr
0 COMMENTAIRE(S)