La part des chômeurs ayant accès à une formation après leur inscription à France Travail n'a pas retrouvé son niveau d'avant le Covid, selon une étude publiée jeudi par le département des études du ministère du Travail (Dares). Seuls 10,1% des demandeurs d'emploi inscrits à France Travail au deuxième trimestre 2023 étaient ainsi entrés en formation dans les 12 mois suivant leur inscription, contre 10,9% de ceux inscrits au premier trimestre 2019, alors que cette part avait auparavant nettement progressé depuis le premier trimestre 2017 (8,5%).
Pour ceux inscrits au premier trimestre 2020 pendant la crise sanitaire, le taux d'accès à la formation avait chuté à 8,2%. La part des demandeurs d'emploi ayant eu accès à une formation certifiante est beaucoup plus faible mais elle a moins été affectée par la crise sanitaire, selon l'étude. De seulement 2,8% pour les inscrits au chômage début 2017, cette part a culminé à 4,4% au troisième trimestre 2020 et au troisième trimestre 2021, avant de se tasser à 3,9% pour la cohorte inscrite au deuxième trimestre 2023.
Pour l'ensemble des formations, "les taux d'accès à la formation les plus élevés se trouvent en Martinique (13,7%), dans les Hauts-de-France (13,1%) et en Guyane (12,3%), trois régions où les taux de chômage sont relativement élevés", précise la Dares. Ce taux n'est toutefois que de 6,5% à Mayotte, "où une offre de formation limitée se cumule à un taux de chômage très élevé".
Au niveau national, le taux global d'accès à la formation est un peu plus élevé en incluant la mobilisation du compte personnel de formation (CPF) de façon autonome, sans intermédiaire, qui est possible depuis 2019. Ce taux atteint alors 13,4% pour les cohortes d'entrants au deuxième trimestre 2023, contre 15% deux ans plus tôt.
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