Un moment historique se prépare à Trois-Rivières, en Guadeloupe, où le préfet de la région, accompagné du maire de la commune, procédera à la pose de la première pierre du Mémorial de la Dissidence. Cette cérémonie, prévue pour ce vendredi 16 août, marque le début d’un projet profondément symbolique, dédié à la mémoire des Martiniquais et Guadeloupéens qui se sont opposés au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.
La "Dissidence", ainsi que les cadres du régime de Vichy désignaient cette opposition, représente une page héroïque de l’histoire des Antilles françaises. Entre juin 1940 et juillet 1943, nombre d’hommes et de femmes, issus de tous horizons, ont risqué leur vie pour rejoindre les Forces Françaises Libres. À bord de frêles embarcations, ces dissidents tentaient de rallier les îles anglaises voisines, comme la Dominique ou Sainte-Lucie, pour participer à la lutte contre l’occupant nazi et le régime de Pétain.
Le mémorial, fruit d’une collaboration entre l’État, le Conseil Départemental de la Guadeloupe, la Commune de Trois-Rivières, et un collectif d’associations patriotiques, vise à rendre hommage à ces résistants courageux. Il rappellera les différentes voies empruntées par les dissidents, qu’ils aient rejoint les Forces navales en Angleterre, les Forces aériennes en Afrique du Nord, ou encore servi dans divers rôles de soutien, tant aux États-Unis qu’en Europe.
Ce projet de mémorial est bien plus qu’un simple monument ; il est un rappel permanent des sacrifices consentis par ces hommes et ces femmes pour la liberté. La cérémonie de ce vendredi sera l’occasion pour les habitants de la région, ainsi que pour les descendants de ces héros, de se réunir pour honorer une mémoire collective souvent méconnue mais essentielle à l’histoire de la France et des Antilles.
Les journalistes sont invités à assister à cet événement, qui s’inscrit dans le cadre de la fête communale de Trois-Rivières. Cette première pierre symbolise non seulement le début des travaux, mais aussi la reconnaissance officielle de l’État pour ces actes de bravoure.
Le Mémorial de la Dissidence à Trois-Rivières promet de devenir un lieu de recueillement et d’éducation, où les générations futures pourront découvrir et se souvenir des héros antillais qui ont contribué à la libération de la France.
Le montant total de l'opération pour la construction du Mémorial de la Dissidence à Trois-Rivières s'élève à 253 000 €. Ce projet est financé par plusieurs partenaires :
0 COMMENTAIRE(S)