Une opération de lutte contre le braconnage du tangue s’est tenue le week-end dernier au Maïdo, sous la coordination de la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) et sous l’égide du sous-préfet de Saint-Paul, Philippe Malizard. Cette action illustre « l’engagement de l’État pour la préservation de la biodiversité ».
Pilotée sur le terrain par l’Office français de la biodiversité (OFB), l’opération a mobilisé le Parc national de La Réunion, l’Office national des forêts (ONF), la DEAL, la Fédération départementale des chasseurs et la Louveterie. Réalisée sur plusieurs secteurs du Maïdo, elle a permis le contrôle d’une vingtaine de véhicules. Ces vérifications ont été l’occasion de rappeler la réglementation encadrant la chasse du tangue et de sensibiliser les usagers « aux impacts environnementaux et sociaux liés au braconnage ».
L’action s’inscrit dans la stratégie départementale de lutte contre le braconnage impulsée par le préfet de La Réunion. Cette pratique illégale provoque « de fortes atteintes aux milieux naturels : prélèvements non autorisés d’espèces, dégradations du milieu naturel, abandon de pièges ou de déchets et pollutions diffuses dans les forêts ».
La chasse au tangue (Tenrec ecaudatus) est autorisée uniquement du 15 février au 15 avril. En dehors de cette période, « toute capture, transport ou commercialisation de cette espèce est strictement interdite ». Le braconnage connaît cependant un pic d’intensité à la fin de l’année, dès le mois de septembre. Pratiquée de nuit et hors période réglementaire, cette activité engendre « des impacts significatifs sur la faune et la flore patrimoniales », en raison du prélèvement d’espèces protégées et de la dégradation des sols et des écosystèmes.
À travers ce type d’opération, l’État et ses partenaires réaffirment leur détermination à préserver le patrimoine naturel réunionnais et à renforcer la lutte contre les pressions qui menacent la biodiversité.
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