La Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) Réunion réagit à la déclaration de politique générale du Premier ministre et à la présentation du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Si elle salue certaines orientations, comme la reprise de la baisse de la CVAE, elle estime que le cadre global du budget « accroît le coût du travail, fragilisant à la fois les entreprises et le pouvoir d’achat des salariés ».
Les représentants de l’organisation, réunis autour de leur président Gérard Lebon le 16 octobre, expriment une inquiétude particulière face aux mesures concernant l’Outre-mer, notamment les « rabots de la LODEOM sociale et de la défiscalisation », jugés de nature à affaiblir davantage des territoires déjà fragilisés sur les plans économique et social. « Les entreprises ultramarines ne sont ni le problème, ni un adversaire, mais la solution au plein emploi et à la stabilité sociale », rappellent-ils.
Dans la continuité de leur stratégie territoriale PACTES (Prospective, Activités, Compétences, Trésorerie, Engagement, Solidarité), la CPME Réunion décline localement la Boussole stratégique de la France océanique, élaborée avec ses homologues ultramarins. Ce document, présenté comme « un phare dans un contexte de brouillard et d’incertitudes », propose quatre piliers pour « construire un futur plus désirable » :
La CPME Réunion met en garde contre toute hausse de la fiscalité ou du coût du travail, qui aurait « des conséquences ravageuses sur l’activité économique, l’emploi et donc le pouvoir d’achat ». L’organisation appelle également à préserver les dispositifs spécifiques aux régions ultrapériphériques, tels que l’octroi de mer et les exonérations de cotisations sociales prévues par la LODEOM.
Selon elle, la priorité doit être de « repenser la manière dont nous soutenons nos secteurs stratégiques pour améliorer la compétitivité des entreprises tout en préservant la cohésion sociale ». Elle estime que seules des mesures « adaptées, justes et pérennes » permettront aux entreprises de continuer à investir, recruter et contribuer au développement économique.
Pour Gérard Lebon et son équipe, la voie à suivre est claire : « La France et ses territoires océaniques doivent retrouver un cap de croissance : c’est la seule voie pour relever les défis du pays, restaurer la confiance et redonner de la fierté à ceux qui entreprennent, produisent et travaillent. »
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